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Au jour de ma défaite ils m’attendaient,20
Et lui m’a dégagé, mis au large,21
Le Seigneur me traite selon ma justice,22
car j’ai gardé les chemins du Seigneur,23
Ses ordres sont tous devant moi,24
Je suis sans reproche envers lui,25
Le Seigneur me donne selon ma justice,26
Tu es fidèle envers l’homme fidèle,27
envers qui est loyal, tu es loyal,28
Tu sauves le peuple des humbles ;29
Tu es la lumière de ma lampe,30
Grâce à toi, je saute le fossé,
Commentaire
Tu aimeras
L'apôtre recentre son propos sur le Christ. A notre tour donc, comme le Christ nous l'a montré, nous devons aussi donner notre vie pour nos frères, c'est-à-dire la risquer, voire la sacrifier: tel est le sens du v. 16. Mais ce sens pose un problème fondamental. Ne confond-on pas trop souvent offrir sa vie et offrir sa mort?
Le sacrifice de soi, fût-il pour ses frères, est-il signe d'amour ou forme cachée de haine contre soi et contre l'autre? Calvin, repérant ce risque, nous rappelle que seule la mort du Christ nous acquiert la vie: celle-ci n’a pas à être «sacrifiée», mais conformée à l'exemple du Christ. Christ est allé jusqu'au bout du don, mourant «à notre place». N'est-ce pas justement pour nous libérer de tout «sacrifice», afin que nous puissions faire don, à ceux que nous aimons, de notre vie dans ce qu'elle a de meilleur?
Ce ne sont pas les péchés qui condamnent l'homme, mais son cœur. Etonnamment, d’après Jean, un cœur troublé n'est apaisé ni par Dieu, ni par l'amour ou la foi: le croyant apaise lui-même son cœur en demeurant dans la vérité qu'il met en pratique en s'engageant concrètement en faveur des frères.
Pour l'apôtre, l'amour tend à se substituer à la foi, peut-être parce qu'il en constitue un aspect concret et éthique, incarné, dirait-on aussi.
Aimer dans la vérité des actes! Si tu lis ces lignes au matin, prépare en toi une place pour que, lorsque l’occasion se présentera de traduire ta foi en actes, tu puisses reconnaître en toi l’approbation de ton Sauveur et rendre grâce dans la paix.