1
Béni soit le Seigne
ur, mon rocher ! †
Il exerce mes m
ains pour le combat, *
il m’entr
aîne à la bataille.
2
Il est mon alli
é, ma forteresse,
ma citadelle, celu
i qui me libère ;
il est le boucli
er qui m’abrite,
il me donne pouv
oir sur mon peuple.
3
Qu’est-ce que l’homme,
pour que tu le conn
aisses, Seigneur, *
le fils d’un homme, pour que tu c
omptes avec lui ?
4
L’homme est sembl
able à un souffle,
ses jours sont une
ombre qui passe.
5
Seigneur, incline les cie
ux et descends ;
touche les mont
agnes : qu’elles brûlent !
6
Décoche des écl
airs de tous côtés,
tire des flèches et rép
ands la terreur.
7
Des hauteurs, tends-moi la m
ain, délivre-moi, *
sauve-moi du gouffre des eaux,
de l’emprise d’un pe
uple étranger :
8
il dit des par
oles mensongères,
sa main est une m
ain parjure.
9
Pour toi, je chanter
ai un chant nouveau,
pour toi, je jouerai sur la h
arpe à dix cordes,
10
pour toi qui donnes aux r
ois la victoire
et sauves de l’épée meurtrière
Dav
id, ton serviteur.
11
Délivre-m
oi, sauve-moi
de l’emprise d’un pe
uple étranger :
il dit des par
oles mensongères,
sa main est une m
ain parjure.
~
12
Que nos fils soient par
eils à des plants
bien ven
us dès leur jeune âge ; *
nos filles, par
eilles à des colonnes
sculpt
ées pour un palais !
13
Nos greniers, rempl
is, débordants,
regorger
ont de biens ; *
les troupeaux, par milli
ers, par myriades,
emplir
ont nos campagnes !
14
Nos vassaux nous rester
ont soumis,
pl
us de défaites ; *
plus de br
èches dans nos murs,
plus d’al
ertes sur nos places !
15
Heureux le pe
uple ainsi comblé !
Heureux le peuple qui a pour Die
u « Le Seigneur » !
Commentaire
Tu aimeras.
L'apôtre recentre son propos sur le Christ. A notre tour donc, comme le Christ nous l'a montré, nous devons aussi donner notre vie pour nos frères, c'est-à-dire la risquer, voire la sacrifier : tel est le sens du v. 16. Mais ce sens pose un problème fondamental. Ne confond-on pas trop souvent offrir sa vie et offrir sa mort ?
Le sacrifice de soi, fût-il pour ses frères, est-il signe d'amour ou forme cachée de haine contre soi et contre l'autre ? Calvin, repérant ce risque, nous rappelle que seule la mort du Christ nous acquiert la vie : celle-ci n’a pas à être « sacrifiée », mais conformée à l'exemple du Christ. Christ est allé jusqu'au bout du don, mourant « à notre place ». N'est-ce pas justement pour nous libérer de tout « sacrifice », afin de pouvoir faire don, à ceux que nous aimons, de notre vie dans ce qu'elle a de meilleur?
Ce ne sont pas les péchés qui condamnent l'homme, mais son cœur. Etonnamment, d’après Jean, un cœur troublé n'est apaisé ni par Dieu, ni par l'amour ou la foi : le croyant apaise lui-même son cœur en demeurant dans la vérité qu'il met en pratique en s'engageant concrètement en faveur des frères.
Pour l'apôtre, l'amour tend à se substituer à la foi, peut-être parce qu'il en constitue un aspect concret et éthique, incarné, dirait-on aussi.
Aimer dans la vérité des actes ! Si tu lis ces lignes au matin, prépare en toi une place pour que, lorsque l’occasion se présentera de traduire ta foi en actes, tu puisses reconnaître en toi l’approbation de ton Sauveur et rendre grâce dans la paix.