13
C’est toi qui as cré
é mes reins,
qui m’as tissé dans le s
ein de ma mère.
14
Je reconnais devant toi le prodige,
l’être étonn
ant que je suis : *
étonnantes sont tes œuvres
toute mon
âme le sait.
15
Mes os n’étaient pas cach
és pour toi *
quand j’étais façonné dans le secret,
modelé aux entr
ailles de la terre.
16
J’étais encore inachev
é, tu me voyais ; *
sur ton livre, tous mes jours étaient inscrits,
recensés avant qu’un se
ul ne soit !
~
17
Que tes pensées sont pour m
oi difficiles,
Dieu, que leur s
omme est imposante !
18
Je les compte : plus nombre
uses que le sable !
Je m’éveille : je suis enc
ore avec toi.
23
Scrute-moi, mon Dieu, tu saur
as ma pensée ;
éprouve-moi, tu connaîtr
as mon cœur.
24
Vois si je prends le chem
in des idoles,
et conduis-moi sur le chem
in d’éternité.
Commentaire
Dieu ne nous laisse pas en paix…
Le prophète en ajoute. Il ne s’agit pas seulement de donner du monde l’image la plus juste possible et de dénoncer ce qui doit l’être.
Il faut encore travailler à l’entretien des chemins et accompagner ceux qui y marchent. Ceux qui vont dans la bonne direction comme les autres qui se fourvoient ou égarent leurs compagnons.
Et d’y proclamer la paix. «Point de paix pour les méchants» ne veut pas dire qu’ils en sont privés, mais que Dieu ne les laissera jamais tranquilles!
Curieuse paix qui n’a pas pour mission de laisser tranquille, mais au contraire de secouer ceux qui s’endorment… et endorment. La paix de Dieu est étrange. Forcément, ce n’est pas la nôtre!
Le méchant souhaite qu’on lui fiche la paix afin qu’il vive comme il le veut. La paix de Dieu est la seule puissance initiale qui le bouleversera et le renversera.
Rétorquer violemment au violent produit la violence. Répondre méchamment au méchant produit la méchanceté…
Le prophète nous invite à proclamer la paix de Dieu devant le violent pour qu’elle le transforme en porteur de paix, et devant le méchant pour qu’il devienne chantre de gentillesse.
La paix de Dieu en est capable. Elle nous donne le courage de protester, d’exiger et de combattre, même si c’est pour semer le désordre là où le scandale l’exige. Parce qu’elle n’est pas une paix dans laquelle on s’installe, mais une puissance qui accomplit la volonté de Dieu et parfait tout homme.