1
Vers toi, Seigneur, j’él
ève mon âme, *
2
vers t
oi, mon Dieu.
~
Je m’appuie sur toi : ép
argne-moi la honte ;
ne laisse pas triomph
er mon ennemi.
3
Pour qui espère en t
oi, pas de honte,
mais honte et décepti
on pour qui trahit.
4
Seigneur, enseigne-m
oi tes voies,
fais-moi conn
aître ta route.
5
Dirige-moi par ta vérit
é, enseigne-moi,
car tu es le Die
u qui me sauve.
C’est toi que j’esp
ère tout le jour
en raison de ta bont
é, Seigneur.
6
Rappelle-toi, Seigne
ur, ta tendresse,
ton amour qui
est de toujours.
7
Oublie les révoltes, les péch
és de ma jeunesse ;
dans ton amo
ur, ne m’oublie pas.
~
8
Il est droit, il est b
on, le Seigneur,
lui qui montre aux péche
urs le chemin.
9
Sa justice dir
ige les humbles,
il enseigne aux h
umbles son chemin.
10
Les voies du Seigneur sont amo
ur et vérité
pour qui veille à son alli
ance et à ses lois.
11
À cause de ton n
om, Seigneur,
pardonne ma fa
ute : elle est grande.
Commentaire
Un chemin de deuil
Ces versets reprennent l’accusation que nous commentions hier, mais y ajoutant l’idée terrible que, dans les violences juives à l’encontre de Jésus et ses disciples s’accomplira le jugement de Dieu contre les pharisiens.
A quoi tout cela va-t-il aboutir ?
Pour Jésus, c’est clair, à la violence : « vous en tuerez et mettrez en croix, vous flagellerez et pourchasserez… ». Une occasion vous sera ainsi donnée de mettre le comble à vos crimes : comme vous avez rejetés les envoyés de Dieu dans le passé, vous allez rejeter les miens – d’ailleurs ce comportement se manifeste déjà par le réseau que vous avez mis en place dans chaque ville (24c) pour espionner, organiser la délation et traquer.
Les invectives terribles et les prophéties de catastrophe cèdent maintenant le pas à l’expression de la tristesse du Christ – une sorte d’élégie, mais le parallèle de Luc dit : « Jésus pleura » – qui pourtant débouche sur l’annonce de son prochain retour. « Désormais vous ne me verrez plus, jusqu’à ce que vous disiez … » (v. 39) : ce verset doit insinuer, comme en un langage convenu, que le Christ qui va mourir rejeté par son peuple reviendra un jour, acclamé comme Roi par ce même peuple.
Invective et lamentation. Colère et tristesse devant l’échec d’un projet auquel on a donné toute sa vie : qu’est-ce qui est le plus facile à exprimer ? On pourrait dire que Jésus nous montre un processus de deuil – négation, colère, tristesse, acceptation, espérance. Il ose la tristesse, l’aveu de faiblesse, car il veut rester sous la protection et la conduite de son Père.