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chacun se nourrit du pain des Forts, *26
Dans le ciel, il pousse le vent d’est27
Sur eux il fait pleuvoir une nuée d’oiseaux,28
Elle s’abat au milieu de leur camp29
Ils mangent, ils sont rassasiés,30
Mais leur envie n’était pas satisfaite,31
quand s’éleva la colère de Dieu :32
Et pourtant ils péchaient encore,33
D’un souffle il achève leurs jours,34
Quand Dieu les frappait, ils le cherchaient,35
ils se souvenaient que Dieu est leur rocher,
Commentaire
Ce qui tombe du ciel ou ce qui vient du ciel ?
Nous faisions hier mention de la double tentative des Hébreux pour masquer la faille : se nourrir du passé plutôt que d’accueillir l’inconfort et l’incertitude du présent, ou encore tenter de faire provision de ce que Dieu donne aujourd’hui pour ne pas dépendre de Lui demain (v. 20).
Qu’était-ce que la manne ? Il doit s’agir d’une gomme sucrée et comestible que produit en effet un tamaris du Sinaï appelé « mannifera ». Trouver un tel arbuste était une bonne aubaine pour une famille de Bédouins. Mais pour un peuple nombreux, c’est peu de choses. La tradition biblique est partagée sur l’appréciation de cet événement : nourriture provisoire pour un temps d’épreuve ou émerveillement devant ce que Dieu envoie à point nommé. Pour nous chrétiens, il préfigure Jésus, « Pain vivant descendu du ciel ».
Et ces cailles ? Il est connu que des vols de ces oiseaux traversent le Sinaï dans les semaines qui suivent Pâques. Fatigués, ils s’abattent parfois et on peut les « cueillir » à la main sans effort. Un exaucement surabondant et inespéré. On trouve une autre version de cet épisode sans Nombres 11 : mais alors, le peuple réclame et revendique « De la viande ! » et cela se passe mal… parce que ces cailles-là s’étaient gavées de graines mauvaises pour les humains.
Ceux que Dieu appelle à vivre de son Alliance ne doivent pas en demander plus !...