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1
Dans son cœur le fo
u déclare :
Â
   « P
as de Dieu ! » *
Â
Tout est corromp
u, abominable,
Â
   pas un h
omme de bien !
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2
Des cieux, le Seigne
ur se penche
Â
   v
ers les fils d’Adam *
Â
pour voir s’il en est
un de sensé,
Â
   
un qui cherche Dieu.
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3
Tous, ils s
ont dévoyés ;
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   tous ens
emble, pervertis : *
Â
pas un h
omme de bien,
Â
   pas m
ême un seul !
Â
4
N’ont-ils d
onc pas compris,
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   ces g
ens qui font le mal ? â€
Â
Quand ils mangent leur pain,
Â
   ils m
angent mon peuple. *
Â
Jamais ils n’inv
oquent le Seigneur.
Â
5
Et voilà qu’ils se sont m
is à trembler,
Â
   car Dieu accomp
agne les justes. *
Â
6
Vous riez des proj
ets du malheureux,
Â
   mais le Seigne
ur est son refuge.
Â
7
Qui fera ven
ir de Sion
Â
   la délivr
ance d’Israël ? â€
Â
Quand le Seigneur ramènera les déport
és de son peuple, *
Â
   quelle fête en Jacob, en Isra
ël, quelle joie !
Commentaire
Rites et signes de deuil
Un jour, je rencontre un ami africain, cheveux rasés. Je lui fais part de ma surprise devant sa nouvelle coupe, tout en ajoutant que cette ‘coiffure’ est réussie et qu’elle lui sied fort bien. Mon ami rajoute alors: «Chez nous, les hommes se rasent les cheveux en signe de grand deuil. Je viens de perdre ma mère.» Imaginez ma confusion …
Il y a aussi beaucoup de rites, beaucoup d’humanité dans la prise en charge de la mort de Tabitha. De signes extérieurs qui expriment le deuil intérieur. Le groupement des veuves est soudé et solidaire.
Mais quelle place est laissée actuellement à la ritualisation et la prise en charge collective de la mort? Signes et coutumes, où cela est-il passé? Trois jours de congé légal pour encaisser le choc, organiser la cérémonie, envoyer les faire-part et commence le travail de deuil d’un conjoint, d’un parent proche: n’est-ce pas illusoire? Cela donne même l’impression de vouloir nier, évacuer la mort.
Tout en n’ayant pas de solutions concrètes à proposer, voici ce que je peux du moins vous recommander: prenez, quand les circonstances vous oppressent, le temps de pleurer, de vous souvenir. Evitez, si c’est possible, de vous hâter de libérer l’appartement, de vous défaire d’objets personnels du défunt, de la défunte. Osez exprimer votre colère, la tristesse et le désarroi quand vous les ressentez. Ne vous gênez pas de solliciter un entourage très prompt à vouloir aider mais souvent paralysé par le désir de ‘faire juste’. Et, comme Pierre (v. 41), fermez sur vous la porte de l’activisme et priez!