1
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !2
Ils le diront, les rachetés du Seigneur,3
qu’il rassembla de tous les pays,4
Certains erraient dans le désert5
ils souffraient la faim et la soif,℟1
6
Dans leur angoisse, ils ont crié vers le Seigneur,7
il les conduit sur le bon chemin,℟2
8
Qu’ils rendent grâce au Seigneur de son amour,9
car il étanche leur soif,
Commentaire
Solidaire de tous ceux qui souffrent – et totalement libre !
Cette guérison n’est pas la plus spectaculaire parmi celles relatées par les évangiles. Sans aucune théâtralisation, sans parole même, mais juste par un simple effleurement de main, Jésus guérit la malade de sa fièvre. Tout paraît si simple que la belle-mère de Pierre reprend instantanément son service !
Cette simplicité du récit met en lumière la mission de Jésus : révéler la solidarité fondamentale de Dieu avec chaque personne souffrante ! En libérant l’être humain de ce qui perturbe et empoisonne sa vie, Jésus se montre proche et empathique. La guérison commence par cette présence attentive et solidaire !
Y a-t-il dans tout l’évangile parole plus énigmatique et déconcertante que celle-ci : « Suis-moi et laisse les morts enterrer leurs morts » ?
Surprise ! Et pourtant, quelque part en moi résonne l’écho de cette parole.
Chaque deuil, chaque confrontation à la mort, chaque accompagnement de personnes endeuillées me rappellent l’importance de l’instant présent. Lors d’un processus de deuil, notamment suite à des décès particulièrement tragiques, il est toujours difficile de s’autoriser à vivre à nouveau, à sortir du passé vécu en compagnie du défunt pour entrer à nouveau dans sa propre vie, celle qui ne peut se conjuguer qu’à un présent fait de choix et d’initiatives.
Dans cette phrase toujours énigmatique, n’y aurait-il pas appel à faire place, encore et toujours, au présent ? La parole du Christ concerne ma propre vie ; il en va de ma place dans le monde, de mes choix.