1
Venez, crions de j
oie pour le Seigneur,
acclamons notre Roch
er, notre salut !
2
Allons jusqu’à lu
i en rendant grâce,
par nos hymnes de f
ête acclamons-le !
3
Oui, le grand Die
u, c’est le Seigneur,
le grand roi au-dess
us de tous les dieux :
4
il tient en main les profonde
urs de la terre,
et les sommets des mont
agnes sont à lui ;
5
à lui la mer, c’est lu
i qui l’a faite,
et les terres, car ses m
ains les ont pétries.
6
Entrez, inclinez-vo
us, prosternez-vous,
adorons le Seigne
ur qui nous a faits.
7
Oui, il
est notre Dieu ; †
nous sommes le pe
uple qu’il conduit,
le troupeau guid
é par sa main.
Aujourd’hui écouterez-vo
us sa parole ? †
8
« Ne fermez pas votre cœ
ur comme au désert,
comme au jour de tentati
on et de défi,
9
où vos pères m’ont tent
é et provoqué,
et pourtant ils avaient v
u mon exploit.
10
« Quarante ans leur générati
on m’a déçu, †
et j’ai dit : Ce peuple a le cœ
ur égaré,
il n’a pas conn
u mes chemins.
11
Dans ma colère, j’en ai f
ait le serment :
Jamais ils n’entrer
ont dans mon repos. »
Commentaire
Un aller et retour
Même en la présence de Dieu, l’humain n’est pas à l’abri des attaques du mal. Ici, l’enfant gravement menacé dans sa santé provoque la révolte de sa mère qui accuse Elie, lequel se dresse devant Dieu en interrogeant vivement le Seigneur lui-même… et Dieu guérit.
J’aime lire ce texte en me souvenant de la Genèse où le dialogue accusateur descend d’en haut jusqu’au serpent, faisant intervenir la malédiction. Mais ici, c’est le contraire : l’accusation remonte du bas vers le haut, et c’est… la guérison. Préfiguration du ministère de Jésus, de l’humilité jusqu’à l’Ascension en passant par la croix ? J’aime que s’oppose à l’habitude de voir une punition de Dieu pour toute faute, la révélation de sa guérison, car c’est un Dieu qui se laisse émouvoir par l’indignation des plus pauvres. Celle-ci est bien plus productive que la résignation.
On l’a vu l’an dernier, lorsqu’elle a soulevé des pays entiers. De plus, elle nous permet de nous situer face à ce qui nous accable. Et encore : elle change notre attitude passive en dialogue actif. Elle change notre foi, notre spiritualité et notre vie. Bien sûr, il n’y a pas que cela ! La preuve : la reconnaissance de la veuve clôt ce chapitre !