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1
Venez, crions de joie pour le Seigneur,Â
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2
Allons jusqu’à lui en rendant grâce,Â
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3
Oui, le grand Dieu, c’est le Seigneur,Â
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4
il tient en main les profondeurs de la terre,Â
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5
à lui la mer, c’est lui qui l’a faite,Â
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6
Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous,Â
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7
Oui, il est notre Dieu ; †Â
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8
« Ne fermez pas votre cÅ“ur comme au désert,Â
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9
où vos pères m’ont tenté et provoqué,Â
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10
« Quarante ans leur génération m’a déçu, †Â
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11
Dans ma colère, j’en ai fait le serment :Â
Commentaire
Un aller et retour
Même en la présence de Dieu, l’humain n’est pas à l’abri des attaques du mal. Ici, l’enfant gravement menacé dans sa santé provoque la révolte de sa mère qui accuse Elie, lequel se dresse devant Dieu en interrogeant vivement le Seigneur lui-même… et Dieu guérit.
J’aime lire ce texte en me souvenant de la Genèse où le dialogue accusateur descend d’en haut jusqu’au serpent, faisant intervenir la malédiction. Mais ici, c’est le contraire : l’accusation remonte du bas vers le haut, et c’est… la guérison. Préfiguration du ministère de Jésus, de l’humilité jusqu’à l’Ascension en passant par la croix ? J’aime que s’oppose à l’habitude de voir une punition de Dieu pour toute faute, la révélation de sa guérison, car c’est un Dieu qui se laisse émouvoir par l’indignation des plus pauvres. Celle-ci est bien plus productive que la résignation.
On l’a vu l’an dernier, lorsqu’elle a soulevé des pays entiers. De plus, elle nous permet de nous situer face à ce qui nous accable. Et encore : elle change notre attitude passive en dialogue actif. Elle change notre foi, notre spiritualité et notre vie. Bien sûr, il n’y a pas que cela ! La preuve : la reconnaissance de la veuve clôt ce chapitre !