Â
9
Pour toi, je chanter
ai un chant nouveau,
Â
pour toi, je jouerai sur la h
arpe à dix cordes,
Â
10
pour toi qui donnes aux r
ois la victoire
Â
et sauves de l’épée meurtrière
Â
 Dav
id, ton serviteur.
Â
11
Délivre-m
oi, sauve-moi
Â
de l’emprise d’un pe
uple étranger :
Â
il dit des par
oles mensongères,
Â
sa main est une m
ain parjure.
~
Â
12
Que nos fils soient par
eils à des plants
Â
   bien ven
us dès leur jeune âge ; *
Â
nos filles, par
eilles à des colonnes
Â
   sculpt
ées pour un palais !
Â
13
Nos greniers, rempl
is, débordants,
Â
   regorger
ont de biens ; *
Â
les troupeaux, par milli
ers, par myriades,
Â
   emplir
ont nos campagnes !
Â
14
Nos vassaux nous rester
ont soumis,
Â
   pl
us de défaites ; *
Â
plus de br
èches dans nos murs,
Â
   plus d’al
ertes sur nos places !
Â
15
Heureux le pe
uple ainsi comblé !
Â
Heureux le peuple qui a pour Die
u « Le Seigneur » !
Commentaire
Me laisser détacher
On dirait que Nicodème s’accroche. Il veut comprendre comment il est possible de « naître de nouveau ». Il veut attirer Jésus sur son terrain à lui, obtenir une réponse raisonnable. Jésus se montre lui aussi habile en adoptant un raisonnement apparemment logique. Après tout … lui aussi parle de ce qu’il connaît, de ce qu’il a vu auprès du Père, quand bien même il est ici en chair et en os face à Nicodème. Et malgré cela, « vous ne croyez pas ». Ce sera alors l’appel à la foi.
Croire, c’est s’ouvrir à la présence de Dieu, ici, sur terre, dans la trame secrète du quotidien, aux interstices de l’être, aux intersections des choix. Se laisser détacher pour s’ouvrir à l’imperceptible qui se dit à la Croix.
Alors même que j’ai tendance à désincarner ma foi par une multiplicités de questions parfois sans réponse et d’arguments rationnels pour me consoler de ce silence, je suis appelé à diriger mon regard vers la Croix. Le Fils de l’homme y sera élevé.
A la Croix, le ciel descend sur la terre pour que j’aie « en moi », précise le texte, l’au-delà de tout, la vie éternelle. Ici et maintenant.