1
Ne t’indigne pas à la v
ue des méchants,
n’envie pas les g
ens malhonnêtes ;
2
aussi vite que l’h
erbe, ils se fanent ;
comme la verd
ure, ils se flétrissent.
3
Fais confiance au Seigne
ur, agis bien,
habite la terre et r
este fidèle ;
4
mets ta j
oie dans le Seigneur :
il comblera les dés
irs de ton cœur.
5
Dirige ton chem
in vers le Seigneur,
fais-lui confiance, et lu
i, il agira.
6
Il fera lever comme le jo
ur ta justice,
et ton droit comme le pl
ein midi.
7
Repose-t
oi sur le Seigneur
et c
ompte sur lui.
Ne t’indigne pas devant celu
i qui réussit,
devant l’homme qui
use d’intrigues.
8
Laisse ta colère, c
alme ta fièvre,
ne t’indigne pas : il n’en viendr
ait que du mal ;
9
les méchants ser
ont déracinés,
mais qui espère le Seigneur posséder
a la terre.
10
Encore un peu de t
emps : plus d’impie ;
tu pénètres chez lu
i : il n’y est plus.
11
Les doux posséder
ont la terre
et jouiront d’une abond
ante paix.
~
Commentaire
Carcan pour carcan?
Marc prend prétexte d'une polémique de Jésus avec ses concitoyens rigoristes pour rappeler qu’il est venu chez les siens pour rétablir la vraie manière d'honorer Dieu. Remplacer la simple observance de prescriptions par un engagement plus marqué.
Mais pour ce qui nous concerne, les exemples qu'il donne dans ce texte tombent un peu à plat.
Se laver les mains avant le repas est devenu une simple règle d'hygiène et de respect de sa personne; mais bien sûr qu’en prenant soin de mon corps j'honore Dieu.
Quant au devoir d'assistance à nos seniors, qui autrefois passait par ce que le «korban» (recours au trésor du temple) permettait de donner, il repose aujourd’hui sur ce que l’on peut obtenir en fait de prestations sociales prévues par la loi.
Les exemples donnés dans ce texte pouvaient encore intéresser la communauté de Marc; mais dès l'évangile de Luc, deux décennies plus tard, il n'est déjà plus question de ces débats.
Il n'en reste pas moins que l'esprit des remarques de Jésus garde tout son sens.
Jésus était venu pour libérer son peuple du carcan des prescriptions et rituels qui l'enserrait et qui avait pris la place d'une véritable et profonde consécration à Dieu.
C'est cette même libération, objet de notre foi, qu'il nous offre aujourd'hui.
Même si les «carcans» et «rituels» que nous imposent les règles sociales et la législation d’aujourd’hui sont des obstacles tout aussi réels à notre participation «de cœur» à l'avancement du règne de Dieu.