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2
Les cieux proclament la gl
oire de Dieu,
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le firmament raconte l’ouvr
age de ses mains.
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3
Le jour au jour en l
ivre le récit
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et la nuit à la nuit en d
onne connaissance.
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4
Pas de par
oles dans ce récit,
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pas de v
oix qui s’entende ;
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5
mais sur toute la terre en par
aît le message
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et la nouvelle, aux lim
ites du monde.
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LÃ , se trouve la deme
ure du soleil : â€
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6
tel un époux, il par
aît hors de sa tente,
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il s’élance en conquér
ant joyeux.
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7
Il paraît où comm
ence le ciel, â€
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il s’en va jusqu’où le ci
el s’achève :
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rien n’éch
appe à son ardeur.
Commentaire
Lucide, diplomate et prophétique : la belle Abigaïl !
Prompte et prudente, Abigaïl prend au sérieux la menace que représente un David éconduit et vexé.
Osée aussi ! Voici une femme… – et c’est fort, dans la mentalité biblique ! – qui enseigne David et l’encourage à se montrer à la hauteur de sa vocation. Elle parle en prophète (vv. 28 à 31) !
Dans le récit de la caverne (ch. 24), le « frein de sécurité éthique » de David tient à sa conscience religieuse, à son respect pour l’oint du Seigneur – terreur sacrée et tachycardie (24,6) !
Alors que dans notre récit, par la rencontre avec Abigaïl, c’est Dieu qui freine : la tentation d’en finir avec ce Nabal n’eût pas été circonvenue par les seules forces humaines.
Dans les récits bibliques, les rencontres ne sont jamais anodines : à travers elles, c’est Dieu qu’on rencontre, dans la simplicité de son action et malgré la complexité infinie de notre nature et de nos choix.
Cette politesse orientale, raffinée et diplomatique, garantit à chaque interlocuteur la reconnaissance de sa place et le respect de son rôle ; elle témoigne, dans le registre esthétique, du mystère divin de toute rencontre humaine, même difficile.