13
Ceux qui veulent ma p
erte me talonnent,
ces gens qui ch
erchent mon malheur ;
ils prononcent des par
oles maléfiques,
tout le jour ils rum
inent leur traîtrise.
~
14
Moi, comme un so
urd, je n’entends rien,
comme un muet, je n’ouvre p
as la bouche,
15
pareil à celu
i qui n’entend pas,
qui n’a pas de répl
ique à la bouche.
16
C’est toi que j’esp
ère, Seigneur :
Seigneur mon Dieu, t
oi, tu répondras.
17
J’ai dit : « Qu’ils ne tri
omphent pas,
ceux qui rient de m
oi quand je trébuche ! »
18
Et maintenant, je suis pr
ès de tomber,
ma douleur est toujo
urs devant moi.
19
Oui, j’avo
ue mon péché,
je m’effr
aie de ma faute.
20
Mes ennemis sont f
orts et vigoureux,
ils sont nombreux à m’en voul
oir injustement.
21
Ils me rendent le m
al pour le bien ;
quand je cherche le bi
en, ils m’accusent.
22
Ne m’abandonne jam
ais, Seigneur,
mon Dieu, ne sois p
as loin de moi.
23
Viens v
ite à mon aide,
Seigne
ur, mon salut !
Commentaire
Liberté de ton !
Imaginez un conflit dans une paroisse. L’air devient irrespirable. On sent de la confusion, et le temps des règlements de comptes a sonné. Bref, on se déchire, on prend parti, on exclut, on stigmatise.
Imaginez ensuite que le conseil de paroisse reçoive une lettre sur le même ton, quasi identique à celle adressée par Paul à la communauté de Corinthe. Vous visualiserez sans peine les réactions vives qu’elle susciterait…
Les travers bien humains décrits par l’apôtre Paul sont de «vrais cancers»: la discorde, la jalousie, l’emportement, la rivalité, les médisances, les commérages, l’insolence, les remous (v. 20). Tous ensemble, ces éléments deviennent explosifs ou corrosifs, à la longue, comme un acide qui ronge et fragilise les structures.
Aboyer avec les loups, en rajouter, se repaître de paroles négatives, déformer la réalité, oublier la complexité, trouver une personne ou l’autre qui pourrait être à l’origine de tous les maux… On voit rapidement comment les conflits s’entretiennent et se propagent.
Le patriarche œcuménique de Constantinople Athénagoras rappelait combien l’exercice d’une responsabilité ecclésiale demande du doigté, de la sagesse et de la finesse. Il s’agit d’entreprendre le maximum pour préserver l’unité et demeurer au service.
Il n’est pas inutile alors de nous recentrer, de nous rappeler quel est Celui que nous servons. Le pardon et l’Esprit Saint ne seront alors pas de trop.