Jeudi 29 Mars 2018

Temps

Semaine Sainte

Semaine

Jeudi saint

Complément

Psaume

Psaume 38 (37)

Ne m’abandonne jamais

2
Seigneur, corrige-moi sans colère
 
et reprends-moi sans violence.

3
Tes flèches m’ont frappé,
 
ta main s’est abattue sur moi.
4
Rien n’est sain dans ma chair sous ta fureur,
 
rien d’intact en mes os depuis ma faute.

5
Oui, mes péchés me submergent,
 
leur poids trop pesant m’écrase.
6
Mes plaies sont puanteur et pourriture :
 
c’est là le prix de ma folie.

7
Accablé, prostré, à bout de forces,
 
tout le jour j’avance dans le noir.
8
La fièvre m’envahit jusqu’aux moelles,
 
plus rien n’est sain dans ma chair.

 
          ~

9
Brisé, écrasé, à bout de forces,
 
mon cœur gronde et rugit.
10
Seigneur, tout mon désir est devant toi,
 
et rien de ma plainte ne t’échappe.

11
Le cœur me bat, ma force m’abandonne,
 
et même la lumière de mes yeux.
12
Amis et compagnons se tiennent à distance,
 
et mes proches, à l’écart de mon mal.

13
Ceux qui veulent ma perte me talonnent,
 
ces gens qui cherchent mon malheur ;
 
ils prononcent des paroles maléfiques,
 
tout le jour ils ruminent leur traîtrise.

 
          ~

14
Moi, comme un sourd, je n’entends rien,
 
comme un muet, je n’ouvre pas la bouche,
15
pareil à celui qui n’entend pas,
 
qui n’a pas de réplique à la bouche.

16
C’est toi que j’espère, Seigneur :
 
Seigneur mon Dieu, toi, tu répondras.
17
J’ai dit : « Qu’ils ne triomphent pas,
 
ceux qui rient de moi quand je trébuche ! »

18
Et maintenant, je suis près de tomber,
 
ma douleur est toujours devant moi.
19
Oui, j’avoue mon péché,
 
je m’effraie de ma faute.

20
Mes ennemis sont forts et vigoureux,
 
ils sont nombreux à m’en vouloir injustement.
21
Ils me rendent le mal pour le bien ;
 
quand je cherche le bien, ils m’accusent.

22
Ne m’abandonne jamais, Seigneur,
 
mon Dieu, ne sois pas loin de moi.
23
Viens vite à mon aide,
 
Seigneur, mon salut !

Lectures du jour

Exode 12 : 1Le SEIGNEUR dit à Moïse et à Aaron dans le pays d’Egypte : 2« Ce mois sera pour vous le premier des mois, c’est lui que vous mettrez au commencement de l’année. 3Parlez ainsi à toute la communauté d’Israël : Le dix de ce mois, que l’on prenne une bête par famille, une bête par maison. 4Si la maison est trop peu nombreuse pour une bête, on la prendra avec le voisin le plus proche de la maison, selon le nombre des personnes. Vous choisirez la bête d’après ce que chacun peut manger. 5Vous aurez une bête sans défaut, mâle, âgée d’un an. Vous la prendrez parmi les agneaux ou les chevreaux. 6Vous la garderez jusqu’au quatorzième jour de ce mois. Toute l’assemblée de la communauté d’Israël l’égorgera au crépuscule. 7On prendra du sang ; on en mettra sur les deux montants et sur le linteau des maisons où on la mangera. 8On mangera la chair cette nuit-là. On la mangera rôtie au feu, avec des pains sans levain et des herbes amères. 9N’en mangez rien cru ou cuit à l’eau, mais seulement rôti au feu, avec la tête, les pattes et les abats. 10Vous n’en aurez rien laissé le matin ; ce qui resterait le matin, brûlez-le. 11Mangez-la ainsi : la ceinture aux reins, les sandales aux pieds, le bâton à la main. Vous la mangerez à la hâte. C’est la Pâque du SEIGNEUR. 12Je traverserai le pays d’Egypte cette nuit-là. Je frapperai tout premier-né au pays d’Egypte, de l’homme au bétail. Et je ferai justice de tous les dieux d’Egypte. C’est moi le SEIGNEUR. 13Le sang vous servira de signe, sur les maisons où vous serez. Je verrai le sang. Je passerai par-dessus vous, et le fléau destructeur ne vous atteindra pas quand je frapperai le pays d’Egypte. 14Ce jour-là vous servira de mémorial. Vous ferez ce pèlerinage pour fêter le SEIGNEUR. D’âge en âge – loi immuable – vous le fêterez.

Commentaire

Un jour rouge à marquer d’une pierre blanche.

Vous ferez mémoire de ce jour-là..
Dans la Bible, le souvenir ne se situe pas seulement dans le domaine de la pensée ; il se vit par des gestes concrets qui nous font participer, du plus profond de nos émotions, à l’action commémorée.
Chaque repas de la Pâque libère les Israélites de l’esclavage égyptien.

C’est dire que chaque célébration de la Cène – parce que centrée sur la personne et le message du Christ, Agneau de Dieu sacrifié pour notre salut – chaque culte, de même que toute prière montant du fond de notre cœur, nous assure de la présence active du Seigneur.
Notre sacrifice à nous est de croire cela et d’en vivre.

Ce mois viendra pour vous en tête des autres : vous en ferez le premier des mois de l’année.
Il s’agit du mois des épis, correspondant à notre mars-avril.
Dans le regard que Dieu porte sur nous, toutes choses sont faites nouvelles : notre relation à Dieu est faite d’innombrables recommencements.

Vous mangerez des pains sans levain. Vous ferez disparaître de vos maisons tout vieux levain.
En ce jour de libération et de nouveauté de vie, Israël se sépare de tout ce qui a marqué le passé : fixés sur Jésus, abandonnons tout bagage qui alourdit notre route.

Il faut du levain pour rendre digeste la pâte souvent lourde de la vie. Le nôtre n’est pas fiable : il la fait surir. Seigneur, donne-nous le tien, qui la fait lever.
Fais de nos vies un pain d’Évangile, un pain pour la route à partager avec nos compagnons afin de tenir bon dans la marche vers le Royaume.

Cantique 33-05 (du recueil Alléluia)

Agneau de Dieu...