24
Quelle profusion dans tes œ
uvres, Seigneur ! †
Tout cela, ta sag
esse l’a fait ; *
la terre s’empl
it de tes biens.
25
Voici l’immensit
é de la mer,
son grouillement innombrable d’animaux gr
ands et petits,
26
ses batea
ux qui voyagent,
et Léviathan que tu fis pour qu’il s
erve à tes jeux.
27
Tous, ils c
omptent sur toi
pour recevoir leur nourrit
ure au temps voulu.
28
Tu donnes : e
ux, ils ramassent ;
tu ouvres la m
ain : ils sont comblés.
29
Tu caches ton vis
age : ils s’épouvantent ;
tu reprends leur souffle, ils expirent
et reto
urnent à leur poussière.
30
Tu envoies ton so
uffle : ils sont créés ;
tu renouvelles la f
ace de la terre.
31
Gloire au Seigne
ur à tout jamais !
Que Dieu se réjou
isse en ses œuvres !
32
Il regarde la t
erre : elle tremble ;
il touche les mont
agnes : elles brûlent.
33
Je veux chanter au Seigne
ur tant que je vis ;
je veux jouer pour mon Die
u tant que je dure.
34
Que mon poème lui s
oit agréable ;
moi, je me réjou
is dans le Seigneur.
35
Que les pécheurs dispar
aissent de la terre !
Que les imp
ies n’existent plus !
Bénis le Seigne
ur, ô mon âme !
Commentaire
Au point culminant de la montagne, de la Révélation !
Ce beau texte est souvent repris dans nos liturgies – et d’une certaine manière il a donné son nom au Nouveau Testament.
L’alliance dont il est question ici, dans le sens biblique de ce mot, n’est pas un pacte entre partenaires égaux. C’est Dieu qui en reste le maître et s’oblige à la garder dans son intégralité. Mais si cette alliance avec les pères doit être renouvelée, c’est qu’elle a été rompue par Israël. Cette rupture n’en signifie pas pour autant la fin, car Dieu veut poursuivre son histoire avec son peuple.
Nouvelle, cette alliance diffère de la première : ce n’est pas avec « les pères » qu’elle est conclue mais avec ceux qui en prennent connaissance « ici et maintenant », au temps d’Israël comme aux époques qui suivront. Dieu ne veut plus tenir compte du passé et de ses fautes mais du « maintenant » de son pardon.
De plus, il va inscrire sa loi « dans le cœur » de chaque homme, c'est-à-dire au centre de ses capacités cognitives, affectives et morales, afin que puisse être respecté dans son absolu le commandement d’aimer « de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toutes tes forces », « … et ton prochain comme toi-même » avait ajouté Jésus dans la foulée.
En lui nous recevons la certitude de la présence de Dieu, aussi proche et aimante que celle d’une mère pour son enfant.
Chaque fois que nous sommes gagnés par la désespérance ou le sentiment d’une fatalité, nous pouvons nous accrocher à cette promesse de la nouvelle alliance, renouvelée sans cesse par le Saint-Esprit – qui a parlé par les prophètes et nous encourage aujourd’hui.