℟
13
L’homme comblé ne dure pas :Â
Â
14
Tel est le destin des insensésÂ
Â
15
troupeau parqué pour les enfersÂ
Â
Â
Â
Â
16
Mais Dieu rachètera ma vie aux griffes de la mort :Â
Â
17
Ne crains pas l’homme qui s’enrichit,Â
Â
18
aux enfers il n’emporte rien ;Â
Â
19
De son vivant, il s’est béni lui-même :Â
Â
20
Mais il rejoint la lignée de ses ancêtresÂ
℟
21
L’homme comblé qui n’est pas clairvoyantÂ
Commentaire
Le sabbat, joyau de la création et du projet de Dieu pour les humains.
Non, les pharisiens ne sont pas des « nuls » lorsqu’ils veulent qu’on célèbre le sabbat, qu’on l'honore et le défende ! Car il entre dans un projet divin de bénédiction des humains, au service de leur épanouissement (Ex 20,11, Dt 5,14 s). Le débat qu'ils ouvrent n'est pas banal, c'est une question de vie ou de mort (v. 14) !
Et c'est bien à cause de cet enjeu-là que Jésus s'investit tellement dans le débat, qu'il libère ses disciples de toute accusation, qu'il argumente, puis offre à ce pauvre homme le geste qui va le guérir. Il vise à (re)trouver la vraie couleur de ce trésor. Il ne le relativise pas, mais en donne une interprétation souveraine.
Si Jésus est « maître du sabbat », c'est en tant que Fils de l'homme : il s'est inscrit dans la filiation de celui qui a donné le sabbat. Le Fils de l'homme est à la fois un roi qui règne dans sa propre vie, qui a accédé à son vrai statut d'humain, et un Fils qui comprend et intègre la perspective du Père. Il est l'interprète de sa Parole et de sa loi de vie, lui donnant son vrai sens.
En communion avec lui, nous pouvons entrer dans ce pouvoir royal de fils et filles de Dieu; nous pouvons vivre le sabbat dans l'Esprit, et intégrer l'esprit du sabbat dans le quotidien. Aimer et honorer le sabbat – pour nous le dimanche ! – comme Jésus l'a aimé et pratiqué. Créer – et pas seulement le 7e jour ! – des espaces-temps pour nous connecter aux sources de notre existence, et y laisser diffuser la miséricorde.