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Comment, jeune, garder pur son chemin ?10
De tout mon cœur, je te cherche ;11
Dans mon cœur, je conserve tes promesses12
Toi, Seigneur, tu es béni :13
Je fais repasser sur mes lèvres14
Je trouve dans la voie de tes exigences15
Je veux méditer sur tes préceptes16
Je trouve en tes commandements mon plaisir,
Commentaire
Quelle gloire ?
Des limousines prestigieuses se garent devant le perron. On se précipite, on ouvre les portières. Les flashes crépitent, les caméras tournent, on se presse derrière les barrières pour voir. Avec un sourire fat, c'est une vedette en smoking qui monte les escaliers du casino, au bras d'une beauté à la toilette extravagante, rayonnante d’orgueil. La gloire à Cannes...
De Jérusalem, on sort pour voir celui qui a rappelé un mort à la vie.
On lui fait une haie, on agite des palmes, on l’acclame : « Roi d’Israël ». La gloire !…
Mais gloire humble, menacée, éphémère : un ânon pour monture ; à l’accueillir, pas de célébrités, pas de banquet ni de discours flatteurs, mais des autorités qui complotent pour le faire mourir ; pas de pavois à la porte de la ville. Car ce souverain n’a jamais joué d’autre rôle que d’être lui-même, fidèle à sa vocation : sa puissance, il l’a mise au service des petits et des souffrants. Là est sa gloire.
Pourtant, devant cet accueil triomphal, ses amis ont dû être gonflés d'orgueil. Mais ils ne voient pas plus loin que cet instant favorable et, quand le vent tournera, ils s’éparpilleront en l’abandonnant. Il est seul, il se sait seul. Insensible aux acclamations, il ne sourit pas. Car s’il lève les yeux, il aperçoit le but de son chemin : la colline qui domine Jérusalem, Golgotha.