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2
Heureux qui pense au pauvre et au faible :Â
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3
Il le protège et le garde en vie, heureux sur la terre.Â
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4
Le Seigneur le soutient sur son lit de souffrance :Â
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5
J’avais dit : « Pitié pour moi, Seigneur,Â
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6
Mes ennemis me condamnent déjà  :Â
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7
Si quelqu’un vient me voir, ses propos sont vides ;Â
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8
Unis contre moi, mes ennemis murmurent,Â
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9
« C’est un mal pernicieux qui le ronge ;Â
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10
Même l’ami, qui avait ma confianceÂ
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11
Mais toi, Seigneur, prends pitié de moi ;Â
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12
Oui, je saurai que tu m’aimesÂ
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13
Dans mon innocence tu m’as soutenuÂ
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14
Béni soit le Seigneur,Â
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Commentaire
Discerner n’est pas juger !
Que seul celui ou celle qui n’a aucune faille, aucun défaut, se permette de juger quelqu’un d’autre ! Impossible, me direz-vous ! Car lors de chacune de nos rencontres, nous avons besoin de nous faire une opinion sur l’autre, ce qui nous permet aussi de nous protéger.
Un chrétien devrait-il donc tout accepter de l’autre ?
Se faire avoir ? Se faire abuser, violer, sans résister, sans mot dire ? Certes non ! Ni naïfs ni simplets, mais simplement bons ! Notre rôle sur cette terre est d’aimer. Et pour cela, nous avons reçu le don de discerner, mettre en lumière ce qui est conforme à la volonté de Dieu et laisser le reste. Quant à juger, confions à Dieu cette opération, car lui seul aime vraiment, ce qui lui donne un regard pur et parfait sur chacun(e).
Mais nous, de quel œil voyons-nous Dieu ? Quelle image avons-nous de lui ? Croyons-nous qu’il puisse nous donner « de bonnes choses » ?
Je me suis surprise à penser que le Seigneur exauçait les prières de tous les hommes, sauf les miennes. Au fond de moi, je n’arrivais pas à croire qu’il m’aimait. Accepter son amour, malgré mes failles et mes faiblesses, voilà qui m’était difficile. Dès lors, pas étonnant que je ne lui demandais rien pour moi ! Je le priais pour les autres et voyais ses exaucements, mais n’osais rien lui demander pour moi.
Découvrir Dieu comme étant celui qui donne « de bonnes choses », même si nos vies ne sont pas faites que de réjouissances, c’est faire confiance à ce Dieu d’amour qui, même au travers d’épreuves et des écueils de nos vies, ne perd jamais de vue le « pour quoi » de notre existence.