1
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !2
Ils le diront, les rachetés du Seigneur,3
qu’il rassembla de tous les pays,4
Certains erraient dans le désert5
ils souffraient la faim et la soif,℟1
6
Dans leur angoisse, ils ont crié vers le Seigneur,7
il les conduit sur le bon chemin,℟2
8
Qu’ils rendent grâce au Seigneur de son amour,9
car il étanche leur soif,
Commentaire
Heureux salut à la portée des cœurs !
Une fois de plus, Esaïe le prophète rencontre notre temps, met au large nos étroitesses d’esprit et préfigure un salut ouvert à tous.
Avec la ferveur de l’homme de Dieu et la ténacité du résistant, Esaïe visionne pour ses contemporains – et nous nous reconnaissons parmi eux – un bonheur accessible : jusqu’au cœur de l’oppression brutale assyrienne (7e s. av. J.-C.), sa parole inspirée ouvre à tous la proximité du salut et l’imminence d’une autre justice, « sur le point de se dévoiler » (v. 1).
Il dépend de nous, non d’attendre les bras croisés qu’elle « tombe du ciel », mais de préparer nos cœurs à la recevoir, en veillant déjà à l’équité et en agissant selon la justice, au moins celle des hommes.
Mais il y a plus : Esaïe ne craint pas d’ouvrir ce salut et cette justice à l’étranger, celui « du dehors », à celui dont parfois nous estimons qu’il n’y a pas ou plus droit : pourvu qu’il demeure ferme dans l’alliance scellée par le Seigneur, qu’il aime son nom et qu’il pratique ses ordonnances, l’étranger a toute sa place dans la « maison de prière », désormais ouverte à tous les peuples (v. 7).