29 avril 2016
Vendredi 29 Avril 2016
Temps
Temps de Pâques
Semaine
Vendredi de la cinquième semaine
Complément
Psaume
Psaume 66 (65), 1-12
Voyez les hauts faits de Dieu
Lectures du jour
Sujets de prière
Intentions de prière proposées par le Conseil œcuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER)
Oraison
Seigneur notre Dieu,
nous vivons dans un monde qui,
à force de soucis et de calculs,
de projets et de plans,
de peurs et de gémissements,
nous a désappris la louange et la reconnaissance.
Nous t’en prions, réapprends-nous à chanter,
aujourd’hui et chaque jour
notre gratitude et ta louange.
Ta parole peut changer notre vie;
elle seule peut lui donner puissance et joie.
Tu nous as parlé, Seigneur.
Que ceux que nous rencontrerons aujourd’hui
discernent en nous l’impact de ta parole.
Sois béni pour les siècles des siècles.
Cantique 16 (du recueil Alléluia)
Sois, ô mon Dieu, ma garde…
Commentaire
Une main qui condamne
Un acte de profanation, une goutte de plus qui fait déborder le vase plein des abominations du roi. Utiliser le matériel du temple pour une beuverie, une provocation ! La réponse ne tarde pas à venir. Une main écrit la condamnation sur le mur : «Tu as été trouvé léger, inconsistant» (v. 27). Pauvre Baltazar, qui se croyait si important ! Il voit sa vie basculer, se réduire à rien.
Il peut arriver qu’un souverain, un chef dépasse ainsi les limites, car son orgueil le pousse à humilier les autres en méprisant ce qui a de l’importance pour eux, en piétinant leurs valeurs.
La patience a des limites, dit-on souvent ; celle de Dieu aussi, nous rappelle ce texte. L’Ancien Testament regorge de situations où les humiliés sont relevés et les puissants renversés – ce que confirme le cantique de Marie, le Magnificat, dans l’Evangile de Luc (1, v. 52).
Le texte d’aujourd’hui nous pousse aussi à réfléchir sur la profanation du sacré, dans un monde qui a beaucoup désacralisé des lieux et des valeurs. Jusqu’où va notre tolérance ? Qu’est-ce qui est intolérable ? Que serait une société sans barrières et sans valeurs ?
Au-delà de toutes ces questions et sujets de méditation, cet épisode de banquet impie qui tourne à l’effroi nous rappelle une fois de plus que le mal n’aura pas le dernier mot, il ne fera pas le poids face à la colère de Dieu pour les arrogants et son amour libérateur pour les humbles.