1
Le Seigneur est ma lumi
ère et mon salut ;
de qu
i aurais-je crainte ? *
Le Seigneur est le remp
art de ma vie ;
devant qu
i tremblerais-je ?
2
Si des méchants s’av
ancent contre moi
po
ur me déchirer, †
ce sont eux, mes ennem
is, mes adversaires, *
qui perdent pi
ed et succombent.
3
Qu’une armée se dépl
oie devant moi,
mon cœ
ur est sans crainte ; *
que la bataille s’eng
age contre moi,
je g
arde confiance.
4
J’ai demandé une ch
ose au Seigneur,
la se
ule que je cherche : †
habiter la mais
on du Seigneur
tous les jo
urs de ma vie, *
pour admirer le Seigne
ur dans sa beauté
et m’attach
er à son temple.
5
Oui, il me rés
erve un lieu sûr
au jo
ur du malheur ; †
il me cache au plus secr
et de sa tente,
il m’él
ève sur le roc. *
6
Maintenant je rel
ève la tête
dev
ant mes ennemis.
J’irai célébr
er dans sa tente
le sacrif
ice d’ovation ; *
je chanterai, je fêter
ai le Seigneur.
~
7
Écoute, Seigne
ur, je t’appelle ! *
Piti
é ! Réponds-moi !
8
Mon cœur m’a red
it ta parole :
« Cherch
ez ma face. » *
9
C’est ta face, Seigne
ur, que je cherche :
ne me cache p
as ta face.
N’écarte pas ton servite
ur avec colère : *
tu r
estes mon secours.
Ne me laisse pas, ne m’aband
onne pas,
Die
u, mon salut ! *
10
Mon père et ma m
ère m’abandonnent ;
le Seigne
ur me reçoit.
11
Enseigne-moi ton chem
in, Seigneur, *
conduis-moi par des ro
utes sûres,
malgré ce
ux qui me guettent.
12
Ne me livre pas à la merc
i de l’adversaire : *
contre moi se sont lev
és de faux témoins
qui so
ufflent la violence.
13
Mais j’en suis sûr, je verrai les bont
és du Seigneur
sur la t
erre des vivants. *
14
« Espère le Seigneur, sois f
ort et prends courage ;
esp
ère le Seigneur. »
Commentaire
Pas d’avenir sans mémoire du passé et louange à son Guide !
Les « bergers » et les « boucs » ne sont pas ces chefs prévaricateurs d’Israël, que la prophétie si souvent vitupère, mais les rois des puissances environnantes qui ont fait pâtir – et non paître ! – le peuple de Dieu, lésant le propriétaire du troupeau.
Un troupeau gémissant transformé en cheval de bataille piaffant – on pense à ce symbole chrétien antique représentant l’Agneau glorieux brandissant un étendard, et l’on évoque du même coup le Seigneur promis à la crucifixion apparaissant à ses disciples, transfiguré de lumière.
Un nouvel Exode, avec la répétition du miracle de la Mer Rouge et du Nil assoiffé.
Ils seront si nombreux à revenir, animés d’une démographie si vigoureuse, que les grands territoires (10) de leur ancien pays ne suffiront pas. Les frontières traditionnelles s’en trouveront redessinées. C’est l’œuvre du seul Dieu, et tout autre appui politique que l’on « bricolerait » par des alliances s’avérerait fallacieux.
Il s’agit probablement d’une de ces prophéties dites « d’après l’événement », donnée à un moment où les travaux de reconstruction du temple et des murailles étaient au point mort, alourdis par des dissensions entre familles au sujet de la répartition des terres recouvrées.
Remontant le temps d’à peine 3 décennies, il rappelle, car ils ont la mémoire courte, la manière efficace dont avait été géré le retour, allant même jusqu’à affirmer que le temps de l’Exil – forcé à Babylone, volontaire en Egypte – n’avait pas eu que du négatif (9). Zacharie veut ainsi redonner à Israël la conviction qu’il y a pour lui « un avenir et une espérance » (cf l’hymne national israélien « Hatiqva » = attente active, espérance), bien plus considérables que les difficultés d’un temps.