2
Écoutez cec
i, tous les peuples,
entendez bien, habit
ants de l’univers,
3
gens illustres, g
ens obscurs,
riches et pa
uvres, tous ensemble.
4
Ma bouche dira des par
oles de sagesse,
les propos clairvoy
ants de mon cœur ;
5
l’oreille attent
ive aux proverbes,
j’exposerai sur la cith
are mon énigme.
~
6
Pourquoi craindre aux jo
urs de malheur
ces fourbes qui me tal
onnent pour m’encercler,
7
ceux qui s’appu
ient sur leur fortune
et se vantent de leurs gr
andes richesses ?
8
Nul ne peut rachet
er son frère
ni payer à Die
u sa rançon :
9
aussi cher qu’il pu
isse payer,
toute v
ie doit finir.
10
Peut-on vivre
indéfiniment
sans jam
ais voir la fosse ?
11
Vous voyez les s
ages mourir :
comme le fou et l’insensé ils périssent,
laissant à d’a
utres leur fortune.
12
Ils croyaient leur mais
on éternelle, †
leur demeure établ
ie pour les siècles ;
sur des terres ils avaient m
is leur nom.
Commentaire
Mais, où est la clé ?
Un fils joyeux jubile devant son père ; le lien d'intimité profonde avec lui est la cause de cette joie qui l'inonde. Il se réjouit même de ce que ce lien, ce lieu, soient inaccessibles et incompréhensibles à ceux qui veulent le maîtriser. C'est une « disposition paternelle bienveillante » (v. 26, TOB), qui lui donne la liberté d'ouvrir cette relation privilégiée à tous ceux qui sont dans une attitude humble de fils, comme les tout-petits. Il leur en donne la clé d'accès. Avec eux, il développe une fratrie bien-aimée.
Ce « cri de joie » (v. 25, Français courant) est public, il veut rendre cette relation célèbre, afin que les tout-petits et ceux qui leur ressemblent l'entendent et se joignent à lui dans ce rapport privilégié avec son Père.
Comment ce cri résonne-t-il en moi ?
Joyeux, ce cri se transforme en appel à ces autres petits que sont les « fatigués » d'aujourd'hui, ceux dont le fardeau est lourd : il leur manque toujours un peu de temps ; il y a toujours « un peu trop » ; et même dans l'abondance, il reste une tension pénible.
Venez ! Voici la clé d'accès à un autre style de vie, à une autre manière d'être en relation avec soi, avec les autres et le monde ! Venez dans la proximité de celui qui est en lien avec son père ! La clé consiste à se mettre dans la posture d'un « à preneur » (Chouraqui), auprès de lui. Et là, découvrir progressivement le secret de la vie, de sa vie d'homme, de fils bien-aimé et libre.
Seigneur, en cet instant, je m'arrête en ta proximité; je goûte la légèreté du fardeau, et le repos d'où jaillit la force d'être.