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Vraiment, Dieu est bon pour Israël,2
Un rien, et je perdais pied,3
car j’étais jaloux des superbes,4
Jusqu’à leur mort, ils ne manquent de rien,5
ils échappent aux souffrances des hommes,6
Ainsi, l’orgueil est leur collier,7
leurs yeux qui brillent de bien-être8
Ils ricanent, ils prônent le mal,9
leur bouche accapare le ciel,10
Ainsi, le peuple se détourne11
Ils disent : « Comment Dieu saurait-il ?12
Voyez comme sont les impies :13
Vraiment, c’est en vain que j’ai gardé mon cœur pur,14
Me voici frappé chaque jour,
Commentaire
Quand Dieu parle au travers d’un songe.
Un songe, un rêve, une vision !
Le domaine de la nuit appartient au mystère, au sommeil réparateur ou encore à celui peuplé de songes révélateurs.
Jacob est en fuite et, comble de paradoxe, le récit fait apparaître un homme à la fois marqué par la bénédiction qui repose sur lui et en même temps pris dans un combat incessant avec des forces malignes. Cet affrontement nous le rend humain et proche.
Lui, le fuyard, le sans-domicile fixe, est surpris par la nuit qui tombe brusquement dans ces régions orientales et il s’endort.
Et voici que… il eut un songe qui, comme un tableau, se déroule en trois éléments chargés de promesses : la terre, la descendance et le retour lié à l’accompagnement de Dieu.
Ce lieu, Bethel, autrefois compris comme le lieu de la manifestation divine, devient un lieu de promesses. Jacob trouve une identité nouvelle et devient une référence fondamentale pour la compréhension du peuple d’Israël, surtout au temps des crises.
Au travers de cette révélation, grâce à un songe, une nuit a ouvert au jour, un homme fugitif a trouvé son chemin, un peuple exilé, un espoir.