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Dans l’assemblée divine, Dieu préside ;2
« Combien de temps jugerez-vous sans justice,3
« Rendez justice au faible, à l’orphelin ;4
« Libérez le faible et le pauvre,5
Mais non, sans savoir, sans comprendre, †6
« Je l’ai dit : Vous êtes des dieux,7
« Pourtant, vous mourrez comme des hommes,8
Lève-toi, Dieu, juge la terre,
Commentaire
Il nous fera enfanter la ténacité et la persévérance !
« L’Eternel se souvient d’elle » … Anne devient enceinte et enfantera un fils qu’elle nommera Samuel – Dieu écoute ou demandé à Dieu : les deux lectures possibles de la forme verbale se trouvent complémentaires !
Dieu se laisse émouvoir par Anne qui ne baisse pas les bras devant son destin injuste, revendiquant avec raison sa place de femme dans l’humanité créée à l’image de Dieu, sa place de femme dans l’histoire d’Israël, tout en exprimant sa grande souffrance. Il faut rappeler à nouveau que, dans la pensée juive, la femme qui n’a pas de descendance ne peut inscrire son nom ni prendre rang dans le peuple élu. Alors, au lieu d’accepter sa stérilité comme une fatalité, elle en fait le lieu d’une prière intense, d’un acte de foi puissant.
Quand Dieu « se souvient », il a le pouvoir de tout bouleverser dans un acte créateur. Anne est celle qui peut renouer avec le souvenir et la mémoire. Si Dieu est le maître de la situation handicapante d’Anne, il est aussi le maître de la vie. On peut invoquer ses promesses dans l’assurance qu’il se montrera encore une fois fidèle à lui-même.
Ainsi de toutes les attentes et projets de notre vie. Risquons la ténacité et la persévérance. Risquons surtout l’aveu devant Dieu de la pénurie de ces deux qualités : à lui la joie de les donner, à nous celle de les recevoir.
Quelle belle grossesse spirituelle commencerait dans notre âme : des jumelles !...