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2
Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse,Â
Â
3
et ton chemin sera connu sur la terre,Â
℟
4
Que les peuples, Dieu, te rendent grâce ;Â
Â
5
Que les nations chantent leur joie,Â
Â
Â
℟
6
Que les peuples, Dieu, te rendent grâce ;Â
Â
7
La terre a donné son fruit ;Â
Â
8
Que Dieu nous bénisse,Â
Commentaire
« Qu’ils ne soient pas, comme leurs pères, une génération rétive et rebelle ! »
Quand l’Ecriture nous ouvre les oreilles, l’Histoire se met à parler comme les paraboles qui, sous des atours plaisants, cachent et révèlent, rassurent et inquiètent.
Elles balisent un chemin – une Torah (1) – C’est bien plus qu’une Loi !
Dégager les leçons du passé n’est pas l’exercice intellectuel d’un historien qui en prendrait l’initiative mais un ordre, une règle édictée par Dieu (5). De sorte que la transmission de cette Histoire exemplaire fait partie de la foi et de l’obéissance qui en résulte.
Le psalmiste dit qu’Israël est seulement le dépositaire de cette Histoire, et non son propriétaire – tenté, comme tel, d’en tirer une gloire propre à doper le présent grisâtre d’un lendemain de déportation.
L’objectif de cette transmission, qui ne doit pas s’interrompre, est unique et triple : placer en Dieu la confiance, faire mémoire des délivrances en observant les commandements dans le quotidien de la vie (7).
Les défaites du royaume du Nord – notamment de cette tribu d’Ephraïm si douée pour le tir à l’arc – prouvent à l’évidence que savoirs et technologies ne comptent pour rien en regard de la protection et la prospérité que Dieu offre au peuple s’il pratique cette trinité de la confiance qui dépose, de la mémoire qui actualise et de l’obéissance qui applique (9-11).