2
Mon Dieu, éco
ute ma prière,
n’écarte p
as ma demande. *
3
Exauce-moi, je t’en pr
ie, réponds-moi ;
inqui
et, je me plains.
4
Je suis troublé par les cr
is de l’ennemi
et les inj
ures des méchants ; *
ils me ch
argent de crimes,
pleins de r
age, ils m’accusent.
5
Mon cœur se t
ord en moi,
la peur de la mort t
ombe sur moi ; *
6
crainte et tremblem
ent me pénètrent,
un friss
on me saisit.
7
Alors, j’ai dit : « Qui me donnera des
ailes de colombe ? †
Je voler
ais en lieu sûr ; *
8
loin, très l
oin, je m’enfuirais
pour chercher as
ile au désert. »
9
J’ai hâte d’av
oir un abri
contre ce grand v
ent de tempête ! *
10
Divise-l
es, Seigneur,
mets la confusi
on dans leur langage !
Car je v
ois dans la ville
disc
orde et violence : *
11
de jour et de nu
it, elles tournent
en ha
ut de ses remparts.
Au-dedans, cr
imes et malheurs ;
12
au-ded
ans, c’est la ruine : *
fra
ude et brutalité
ne qu
ittent plus ses rues.
Commentaire
Un Dieu joyeux qui danse ! …
Les sentences sont levées : éprouve et manifeste ta joie, Jérusalem !
Un Dieu qui danse ! Sophonie nous invite à une joie qui a sa source dans la présence de Dieu.
Une présence insérée au cœur de la vie des collectivités – Dieu au milieu de vous - et des individus – Dieu en vous – que la pauvreté, le malheur, les difficultés ou simplement l’humilité questionne. La traduction est flottante, comme pour la compréhension intimiste ou collectiviste du Royaume dans l’Evangile de Luc.
Le prophète répond aux propos désabusés de ses contemporains, qui reprochent à Dieu sa soi-disant indifférence et son inefficacité : « Dieu ne peut faire ni bien ni mal » (So 1,12), hébraïsme qui revient à dire qu’il ne peut rien faire ! Quelle audace de parler ainsi … mais quand on regarde la marche du monde, c’est bien ce que nous avons envie de penser …
Pour nous chrétiens toutefois, cette prophétie a trouvé son accomplissement dans le Christ Emmanuel qu’il nous appartient d’accueillir.
« Pour l’homme de foi, le monde entier est richesse. Pour l’incroyant, c’est moins que rien. Pour ceux qui croient, la nuit se change en clarté. Pour les autres, la lumière même devient ténèbres. C’est une grande chose que la foi, mais elle ne sert de rien si l’amour fait défaut » (s. Augustin, 4e s.) : « Que tes mains ne restent pas flasques » dit littéralement le v. 16c ! Passe à l’action pour diffuser tes lueurs de bien et de pardon.