1
Le Seigneur est roi ! Exulte la terre !2
Ténèbre et nuée l’entourent,3
Devant lui s’avance un feu4
Quand ses éclairs illuminèrent le monde,5
les montagnes fondaient comme cire devant le Seigneur,6
Les cieux ont proclamé sa justice,7
Honte aux serviteurs d’idoles qui se vantent de vanités !8
Pour Sion qui entend, grande joie ! *9
Tu es, Seigneur, le Très-Haut10
Haïssez le mal, vous qui aimez le Seigneur, †11
Une lumière est semée pour le juste,12
Que le Seigneur soit votre joie, hommes justes ;
Commentaire
Un talent
«6’000 fois» le salaire journalier d’un ouvrier, donc près de 20 ans de salaire.
Ce n’est pas rien!
Et pourtant, cela ne semble pas suffisant à celui qui l’a reçu. Il ne reçoit qu’un seul talent (Que!! …) et il a peur.
Peur de son maître qu’il croit être «Un homme dur, qui moissonne où il n’a pas semé et ramasse où il n’a pas répandu». Alors il enterre son talent.
Le maître dont il est question ici, est-il pourtant si dur?
Un maître qui se réjouit du talent de fructification de ses serviteurs et qui les qualifie de «bons et fidèles»?
Un maître qui est capable de montrer sa joie: «Entre dans la joie de ton maître!»?
Ne serait-ce pas plutôt la peur qui donne au serviteur moins richement doté l’impression de connaître le caractère de son maître? Parce que c’est bien ce qu’il prétend: «Je savais que tu es un homme dur.» C’est ce prétendu savoir qui va bloquer la situation et figer l’autre, en l’occurrence le maître.
Combien de fois la peur nous a-t-elle fait perdre les moyens?
Combien de fois la peur nous a-t-elle crispés et fait voir notre prochain dans le seul miroir déformant de la culpabilité et de la jalousie?
Quand nous croyons «savoir», surtout savoir qui «est» l’autre, alors nous risquons de freiner l’élan de la vie. Nous nous empêchons nous-mêmes de vivre.
C’est ce qui se passe quand le maître fait retirer le talent au serviteur. En fait, il s’en était retiré à lui-même l’usage … en l’enfouissant au plus profond de la terre, comme on le fait d’un mort!
Ce n’est pas tant une punition que la conséquence «logique», qu’il doit maintenant porter, de son manque de confiance et d’ouverture.