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1
Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur,Â
2
   Seigneur, écoute mon appel ! *Â
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3
Si tu retiens les fautes, Seigneur,Â
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4
Mais près de toi se trouve le pardonÂ
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5
J’espère le Seigneur de toute mon âme ; *Â
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6
Mon âme attend le SeigneurÂ
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7
   attends le Seigneur, Israël.Â
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8
C’est lui qui rachètera IsraëlÂ
Commentaire
Tu ne veux pas m’écouter? Je ne t’écouterai pas non plus!
Si ce n’est la mort, la seule consolation que je puis avoir est celle de l’amitié.
Mais là encore, c’est la déception dont l’image est celle d’un ruisseau au débit inconstant et trompeur, dont la qualité de l’eau est elle aussi sujette à caution.
Je ne vous ai rien demandé, n’est-ce pas?
Et vous m’assénez vos propos sévères pour stigmatiser les formes que prend ma plainte abreuvée de désespoir.
Regardez-moi, et vous verrez que vos protestations font fausse route:
s’adresseraient-elles au tricheur qui joue la comédie, au privilégié qui trouve encore à se plaindre? Regardez-moi: tel que vous me voyez, je suis innocent de ce dont vous me chargez.
Les v. 24 à 30 comportent une série de questions, qui n’attendent pas forcément de réponses, mais invitent le lecteur à se les poser courageusement. Avec Job, nous sommes entraînés au cœur de la souffrance humaine dans ce qu’elle a de plus incompréhensible, de plus déconcertant. La mort que Job souhaite n’est probablement pas la seule issue – en tout cas pas selon ce qu’on lira par la suite. Il faudra plutôt un long chemin parsemé de larmes pour découvrir une confiance en Dieu renouvelée, différente mais d’autant plus intense et forte.