27 mars 2015
Vendredi 27 Mars 2015
Temps
Temps du carême
Semaine
Vendredi de la cinquième semaine
Complément
Lectures du jour
Oraison
Dieu éternel et tout-puissant,
qui nous relèves et nous sauves par la passion de ton Christ,
préserve-nous de perdre par notre faute la grâce de ce salut.
Nous t’en prions, achève dans nos cœurs
l’œuvre que tu as commencée,
et qu’en célébrant le mystère pascal de notre rédemption,
nous soyons vraiment renouvelés dans la foi
et fortifiés à ton service,
par Jésus-Christ, notre Siegneur.
Cantique 46-09 (du recueil Alléluia)
Laisserons-nous à notre table
Commentaire
Dieu a besoin de nous
A la lecture de ce texte, nous pourrions nous demander si, en fait, ce ne sont pas la foi mais les œuvres qui «paient». Cependant, si nous nous attardons quelque peu au v. 27, nous nous apercevons que ce qui est reproché au mauvais serviteur n'est pas sa paresse, car placer un talent à la banque demande moins de travail que de l'enterrer, mais son fatalisme, son sentiment d'inutilité excluant toute initiative personnelle. Aussi, pour être de «bons et fidèles serviteurs», il ne s'agit pas de rapporter beaucoup, mais de prendre conscience qu'en nous associant à ses «affaires», Dieu, malgré sa toute-puissance, a décidé qu'il aurait besoin de nous, nous faisant ainsi, selon nos capacités, des hommes et des femmes actifs et responsables. Oui, le Seigneur a besoin de nous; et cela a fort bien été exprimé par le texte d'un Anonyme flamand du 15e s. intitulé : «Devant le crucifix » (tiré du «Livre de la prière», Ed. Brepols):
«Le Christ n'a plus de mains, il a seulement nos mains pour faire aujourd'hui ses œuvres.
Le Christ n'a plus de pieds, il a seulement nos pieds pour aller aujourd'hui aux hommes.
Le Christ n'a plus de voix, il a seulement notre voix pour parler aujourd'hui de lui.
Le Christ n'a plus de forces, il a seulement nos forces pour guider les hommes à lui.
Le Christ n'a plus d'évangiles que ceux-ci lisent encore. Mais ce que nous faisons en paroles et en œuvres, c'est l'évangile qui est en train de s'écrire».