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2
Écoutez ceci, tous les peuples,Â
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3
gens illustres, gens obscurs,Â
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4
Ma bouche dira des paroles de sagesse,Â
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5
l’oreille attentive aux proverbes,Â
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6
Pourquoi craindre aux jours de malheurÂ
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7
ceux qui s’appuient sur leur fortuneÂ
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8
Nul ne peut racheter son frèreÂ
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9
aussi cher qu’il puisse payer,Â
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10
Peut-on vivre indéfinimentÂ
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11
Vous voyez les sages mourir :Â
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12
Ils croyaient leur maison éternelle, †Â
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℟
13
L’homme comblé ne dure pas :Â
Commentaire
Va-t’en-guerre ?
Néco, pharaon d’Egypte, va faire la guerre au-delà d’Israël. Josias craint-il que son royaume ne se fasse phagocyter par défaut au passage ? Au chapitre suivant, c’est Néco qui décidera qui règne à Jérusalem : est-ce la conséquence de l’engagement de Josias contre lui, ou est-ce ce que Josias aurait voulu éviter ?
Toujours est-il qu’il « part à la rencontre » dudit pharaon – sous-entendu, bien sûr, avec son armée.
Surprise de Néco : « Quoi entre toi et moi ? ». Autrement dit aujourd’hui : « C’est quoi ton problème ? ».
Et encore : « Dieu m’a dit de me dépêcher ». Dieu. M’a dit. À moi le pharaon. Dieu me parle, Dieu m’inspire.
Dieu qui tient tout dans sa main a parlé à l’oreille de Néco cette fois-ci. Chaque personne peut être porteuse de la Parole divine, fût-ce l’ennemi héréditaire égyptien ; il en va de même aujourd’hui. La Parole peut passer par des canaux surprenants.
Pour sa part, Josias, comme l’avait annoncé la prophétesse Houlda au chapitre précédent (34:28) va « être réuni en paix à ses pères » : touché à mort lors du combat qu’il a voulu, il peut être ramené à Jérusalem, y mourir, et être enseveli dans la tombe familiale. Son corps ne sera pas laissé aux corbeaux, à pourrir sur le champ de bataille. Ni même ne sera enseveli en terre étrangère.
Sollicitude de Dieu envers celui qui a pourtant choisi contre son avis cette bataille mortelle. Paix de Dieu et complainte qui fait perdurer la mémoire du roi pieux dans les siècles. Reste le règne de ses fils et de son petit-fils…