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3
Par ton nom, Dieu, sauve-moi,Â
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4
Dieu, entends ma prière,Â
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5
Des étrangers se sont levés contre moi, †Â
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6
Mais voici que Dieu vient à mon aide,Â
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8
De grand cÅ“ur, je t’offrirai le sacrifice,Â
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9
Oui, il m’a délivré de toute angoisse :Â
Commentaire
Sur la corde raide!
Commentant un tel passage, nous sommes appelés à jouer les funambules.
Si nous ne prenons pas de recul, nous risquons de sombrer dans une exigence moralisatrice malsaine envers les personnes exerçant un ministère consacré dans l’Eglise.
On sait à quel point l’exemplarité souhaitée des hommes et des femmes d’Eglise peut devenir artificielle, enfermante et contre-productive… lorsqu’on leur demande une perfection que l’on ne songerait pas à exiger de quelqu’un d’autre.
Ne tombons pas dans l’attitude inverse, qui considérerait avec mépris les exhortations de ce type comme la dérive d’une morale étriquée; on en viendrait à considérer un peu facilement ces versets comme le témoignage d’une Eglise perdant le souffle de l’Esprit pour se rabattre sur la discipline ecclésiastique…
Et s’il y avait un autre chemin de compréhension?
Avec une sagesse tâtonnante et dans un contexte différent du nôtre, cette épître tente d’articuler un savoir-être cohérent avec des «fonctions» d’Eglise qui peu à peu se mettent en place, les épiscopes et les diacres. Ici est verbalisée, jusque dans des comportements très concrets, une cohérence entre le message de l’Evangile et l’attitude de ceux qui désirent en être porteurs en prenant des responsabilités au service de la communauté.
Dans notre passage, l’intention compte certainement plus que le détail des versets. Et l’enjeu n’a rien d’anodin: nos actes et notre manière d’être – notamment la bienveillance respectueuse – font partie intégrante de notre témoignage chrétien et parlent souvent mieux que nos mots… Ceci ne concerne pas seulement les ecclésiastiques!