2
Dieu, tu es mon Dieu,
je te ch
erche dès l’aube : *
mon âme a s
oif de toi ;
après toi langu
it ma chair,
terre aride, altér
ée, sans eau.
3
Je t’ai contempl
é au sanctuaire,
j’ai vu ta f
orce et ta gloire.
4
Ton amour vaut mie
ux que la vie :
tu seras la lou
ange de mes lèvres !
5
Toute ma vie je v
ais te bénir,
lever les mains en invoqu
ant ton nom.
6
Comme par un festin je ser
ai rassasié ;
la joie sur les lèvres, je dir
ai ta louange.
7
Dans la nuit, je me souvi
ens de toi
et je reste des he
ures à te parler.
8
Oui, tu es ven
u à mon secours :
je crie de joie à l’
ombre de tes ailes.
9
Mon âme s’att
ache à toi,
ta main dr
oite me soutient.
Commentaire
L’avenir
Une seule pierre suffit dans ce songe pour que les royaumes, rassemblés dans l’espace et dans le temps en une seule statue, s’effondrent tous ensemble.
Une belle statue dont la tête d’or est le couronnement. C’est le royaume du roi Nabuchodonosor. Pour un langage convenu de résistants ou d’agents de l’ombre, c’est naïvement transparent !… Daniel veut-il flatter son roi ? Certainement pas, il interprète son rêve, une séquence d’images pour symboliser le début des empires qui dégénèrent progressivement, passant à l’argent, puis au bronze, au fer, à l’argile puis à un bricolage improbable : les pieds de deux matières disparates déstabilisent d’autant plus la statue qu’une seule pierre suffira à la faire basculer dans une chute qui la pulvérisera. Ainsi s’effondreront tous les royaumes construits de main d’homme. Si puissants et menaçants qu’ils puissent (ap)paraître, une pierre qui n’est pas lancée de main d’homme causera leur disparition… Car c’est Dieu qui est le maître des événements, et non les hommes. Et le roi s’incline devant Daniel, ou plutôt devant le Dieu de Daniel, reconnaissant que le Dieu des Hébreux n’a pas son égal dans tout l’univers.
Nous tendons à oublier notre statut de créatures. Aujourd’hui, nous croyons souvent que tout dépend de nous, de notre intelligence, de nos ressources. Mais nos constructions sont fragiles, nos projets échafaudent des châteaux de sable. Remettons Dieu au centre de nos projets pour le monde, car c’est lui qui en est le commencement et la fin, lui le Maître de l’Histoire.