Jeudi 27 Août 2020

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Complément

Psaume

Psaume 71 (70), 16-24

Tu me feras vivre à nouveau

16
Je revivrai les exploits du Seigneur
 
en rappelant que ta justice est la seule.
17
Mon Dieu, tu m’as instruit dès ma jeunesse,
 
jusqu’à présent, j’ai proclamé tes merveilles.

18
Aux jours de la vieillesse et des cheveux blancs,
 
ne m’abandonne pas, ô mon Dieu ;
 
et je dirai aux hommes de ce temps ta puissance,
 
à tous ceux qui viendront, tes exploits.

19
Si haute est ta justice, mon Dieu, †
 
toi qui as fait de grandes choses :
 
Dieu, qui donc est comme toi ?

20
Toi qui m’as fait voir tant de maux et de détresses,
 
tu me feras vivre à nouveau,
 
à nouveau tu me tireras des abîmes de la terre, *
21
tu m’élèveras et me grandiras,
 
 tu reviendras me consoler.

22
Et moi, je te rendrai grâce sur la harpe
 
 pour ta vérité, ô mon Dieu ! *
 
Je jouerai pour toi de ma cithare,
 
 Saint d’Israël !

23
Joie sur mes lèvres qui chantent pour toi,
 
et dans mon âme que tu as rachetée !
24
Alors, tout au long du jour,
 
 ma langue redira ta justice ; *
 
c’est la honte, c’est l’infamie
 
 pour ceux qui veulent mon malheur.

Lectures du jour

Commentaire

A nous l’héritage!

La parabole met en scène une triple tragédie.
Le drame du vigneron d’abord. Il a planté, entouré, creusé, construit sa vigne (cf. Es 5), mais semble être parti trop loin pour exister encore aux yeux des fermiers auxquels il a confié son jardin qui sera pillé, volé.
Le drame est bien sûr aussi celui de Jésus le fils bien-aimé, rejeté comme Jean-Baptiste et tant d’envoyés.
Et finalement celui des fermiers – s’agit-il d’Israël, des autorités religieuses, des humains de tout temps? «A nous tous les fruits de la vigne, à nous l’héritage!»
Tout porte-parole de l’ailleurs est tu, toute mémoire de l’origine effacée.
L’humain s’institue propriétaire, refuse sa place de fermier.
Le récit se termine sur un anéantissement prévisible.
Si l’image de la pierre rejetée devenue pierre d’angle (Ps 118) réveille, par-delà le gâchis, l’espoir d’une nouvelle construction, il ne faut pas s’y tromper. Il n’y a pas un happy end de dernière minute: Jésus, avec les prophètes de toujours, est crucifié, rejeté loin des villes que l’homme veut construire seul.
Le lecteur sait aussi à l’heure de sa lecture que le temple, devenu symbole de ces constructions fermées sur elles-mêmes, a bien été détruit.
Notre rapport à la vie, à Dieu, au pouvoir, à la terre, doit être bouleversé par le Crucifié pour que nos yeux puissent s’ouvrir, s’émerveiller et distinguer, au-delà de la destruction, un jardin à cultiver, transmettre, sans le posséder jamais.

Sujets de prière

Oraison

Dieu saint,
dès les temps anciens tu as témoigné
ta sollicitude à ton peuple
comme à une vigne choisie et précieuse;
mais quand tu es venu chez les tiens,
les tiens ne t’ont pas reçu.
Nous t’en prions, garde-nous de toute cécité spirituelle;
donne-nous d’accueillir dans la foi
celui qui est mort pour nos péchés
et ressuscité pour notre justification,
Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur.

Cantique 118 (du recueil Alléluia)

Célébrez Dieu, rendez-lui grâce (str.5)