Lundi 26 Octobre 2020

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Lundi

Complément

Psaume

Psaume 106 (105), 1-16

Avec nos pères, nous avons péché

1
Alléluia !

 
Rendez grâce au Seigneur : il est bon !
 
Éternel est son amour !
2
Qui dira les hauts faits du Seigneur,
 
qui célébrera ses louanges ?
3
Heureux qui pratique la justice,
 
qui observe le droit en tout temps !

4
Souviens-toi de moi, Seigneur,
 
dans ta bienveillance pour ton peuple ;
 
toi qui le sauves, visite-moi :
5
que je voie le bonheur de tes élus ;
 
que j’aie part à la joie de ton peuple,
 
à la fierté de ton héritage.

 
          ~

6
Avec nos pères, nous avons péché,
 
nous avons failli et renié.
7
En Égypte, nos pères ont méconnu tes miracles,
 
oublié l’abondance de tes grâces
 
 et résisté au bord de la mer Rouge.
8
Mais à cause de son nom, il les sauva,
 
pour que soit reconnue sa puissance.

9
Il menace la mer Rouge, elle sèche ;
 
il les mène à travers les eaux comme au désert.
10
Il les sauve des mains de l’oppresseur,
 
il les rachète aux mains de l’ennemi.

11
Et les eaux recouvrent leurs adversaires :
 
pas un d’entre eux n’en réchappe.
12
Alors ils croient à sa parole,
 
ils chantent sa louange.

 
          ~

13
Ils s’empressent d’oublier ce qu’il a fait,
 
sans attendre de connaître ses desseins.
14
Ils se livrent à leur convoitise dans le désert ;
 
là, ils mettent Dieu à l’épreuve :
15
et Dieu leur donne ce qu’ils ont réclamé,
 
mais ils trouvent ses dons dérisoires.

16
Dans le camp ils sont jaloux de Moïse
 
et d’Aaron, le prêtre du Seigneur.

Lectures du jour

Commentaire

Un peuple «différent», pour être signe d’un Dieu «tout autre»

Le chapitre 19 du Lévitique contient une liste de prescriptions qui concernent, pour la plupart, la vie courante avec ses relations humaines et ses activités.
L’ensemble de ces prescriptions est placé sous le signe de la «sainteté» de Dieu (v. 2), à laquelle devrait répondre la «sainteté» du peuple dans ses comportements collectifs et sociaux autant que privés – et même intimes.
Il s’agit, en toutes choses, de se comporter d’une façon qui corresponde à la volonté de Dieu, qui lui-même est «saint», c'est-à-dire, selon le sens du mot hébreu, «séparé», affichant polémiquement la distance qu’il prend avec les manières ordinairement humaines de voir, penser, parler et agir.
Par exemple renoncer clairement à toute divinité qui prendrait la place de Dieu ou coexisterait à ses côtés; s’engager de manière nette pour la justice sociale: de même que Dieu a libéré son peuple de l’esclavage égyptien, Israël doit se préoccuper de ceux et celles qui sont socialement faibles et dépendants (v. 13).
Cette préoccupation sociale apparaît dans la réinterprétation de certaines pratiques anciennes à connotations superstitieuses.
Ainsi, dans les v. 9-10, la nécessité de laisser du blé ou du raisin sur pied à l’intention des glaneurs ou grappilleurs dépourvus de moyens de production ou trop pauvres pour s’acheter à manger s’imposait primitivement pour laisser leur dû aux dieux ou aux esprits possesseurs du terrain. Dans le cadre de la foi d’Israël, cette exigence est relue dans le sens d’un souci pour le démuni qui, bien que «pauvre», est «le prochain» que «tu aimeras comme toi-même» (Lv 19,18), c'est-à-dire le membre d’une même communauté.

Sujets de prière

Oraison

Seigneur,
tu as résumé toute la loi
dans l’amour pour toi et pour le prochain:
donne-nous la vigilance et l’ardeur
nécessaires pour garder ton commandement,
et fais-nous parvenir un jour
à la pleine communion avec toi
et avec tous nos frères,
par le Christ, notre Seigneur.

Cantique 46-09 (du recueil Alléluia)

Laisserons-nous à notre table