Â
2
À pleine voix, je cr
ie vers le Seigneur !
Â
À pleine voix, je suppl
ie le Seigneur !
Â
3
Je répands devant lu
i ma plainte,
Â
devant lui, je d
is ma détresse.
Â
4
Lorsque le so
uffle me manque,
Â
   toi, tu s
ais mon chemin. *
Â
Sur le senti
er où j’avance,
Â
   un pi
ège m’est tendu.
Â
5
Regarde à mes côt
és, et vois :
Â
   pers
onne qui me connaisse ! *
Â
Pour moi, il n’est pl
us de refuge :
Â
   personne qui p
ense à moi !
Â
6
   J’ai crié vers t
oi, Seigneur ! *
Â
J’ai dit : « Tu
es mon abri,
Â
   ma part, sur la t
erre des vivants. »
Â
7
Sois attent
if à mes appels :
Â
   je suis rédu
it à rien ; *
Â
délivre-moi de ce
ux qui me poursuivent :
Â
   ils sont plus f
orts que moi.
Â
8
Tire-moi de la pris
on où je suis,
Â
   que je rende gr
âce à ton nom. *
Â
Autour de moi, les j
ustes feront cercle
Â
   pour le bi
en que tu m’as fait.
Commentaire
Les souffrances d’un père
L’attente de David se termine dans la souffrance d’avoir perdu son fils. La douleur de ce père est insoutenable. La souffrance de perdre un enfant est plus forte que la victoire militaire. Elle est si vive et visible qu’elle laisse le peuple démuni face à la tristesse de son roi.
Ce sentiment d’impuissance nous envahit aussi lorsque nos proches, nos amis vivent des catastrophes personnelles. Nous ne savons plus que dire, plus que faire pour aider et soulager. Ecouter, être présent, discuter, distraire sont quelques possibilités qui s’offrent à nous … Mais nos efforts seront-ils suffisants pour permettre à l’autre de se relever ? Pourtant, lorsqu’une catastrophe nous tombe dessus, notre famille, nos amis nous réconfortent et nous aident à affronter chaque jour, l’un après l’autre, jusqu’à ce que la douleur s’apaise. Faisons à autrui ce qu’on voudrait qu’il nous fasse en pareille circonstance – c’est la seule maxime qui conduit à agir « juste ».
Nous pouvons confier nos proches à Dieu. Nous savons qu’il tient tout en sa main, même si la situation est désespérée. Il reste notre seul espoir. Et cependant, comme dans le texte de ce jour, la vie continue, les obligations doivent être tenues. La douleur ne disparaît pas tout de suite, mais Dieu est présent et accompagne ceux qui sont dans le besoin.