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2
Seigneur, au secours ! Il n’y a plus de fidèle !Â
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3
Entre eux la parole est mensonge,Â
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4
Que le Seigneur supprime ces lèvres menteuses,Â
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5
ceux-là qui disent : « Armons notre langue !Â
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6
– « Pour le pauvre qui gémit,Â
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7
Les paroles du Seigneur sont des paroles pures,Â
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8
Toi, Seigneur, tu tiens parole,Â
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9
De tous côtés, s’agitent les impies :Â
Commentaire
Sans complexes, nagez dans la joie !
C’est étrangement difficile, lorsqu’on a vécu beaucoup de malheurs, de se réjouir de la paix, de l’unification ou de la guérison retrouvées. Peut-être les malheurs ont-ils tant marqué notre identité que nous ne savons plus être autre chose que des victimes ? Ce statut de victime a d’ailleurs l’avantage de donner consistance à la colère ou aux gémissements premièrement exprimés. Si le bonheur retrouvé nous enlève cela, que devenons-nous ?
Le prophète rappelle avec insistance que, les malheurs étant du passé, l’heure est à la joie. Ce n’est pas si facile de passer d’un état à l’autre ! Il faut y être invité, encouragé, voire s’y sentir « autorisé » pour dépasser et dissoudre ce qui nous attache, nous lie au passé. Pour faire taire en nous ces voix qui nous disent que « nous n’y avons pas droit », ou que « cela ne peut pas être vrai », ou que « cela ne durera pas ». Pour faire cesser ces gestes et attitudes qui sabotent nos relations – nous disposons en effet de très bons mécanismes « tue-la-joie » !…
Accéder à la vraie joie, c’est important pour nous-mêmes, mais aussi pour ceux qui nous entourent. Car s’il existe des contagions ou des séries de malheurs, nous ne devons pas ignorer que la paix, la joie et la vérité peuvent, elles aussi, se montrer contagieuses.
Vivre sa foi aux côtés de croyants joyeux et profonds, qu’est-ce que cela fait du bien !
Cela donne envie de courir à la rencontre du Père, source et soutien de toute joie dans la vérité !