℟
2
   O Seigneur, notre Dieu,Â
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3
par la bouche des enfants, des tout-petits :Â
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4
À voir ton ciel, ouvrage de tes doigts,Â
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5
qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui,Â
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6
Tu l’as voulu un peu moindre qu’un dieu,Â
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7
tu l’établis sur les Å“uvres de tes mains,Â
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8
les troupeaux de bÅ“ufs et de brebis,Â
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9
les oiseaux du ciel et les poissons de la mer,Â
℟
10
   O Seigneur, notre Dieu,Â
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Commentaire
L’histoire peut commencer.
La fin du chapitre 11 noue les fils entre Noé et Abram, entre les récits d’origine et les récits historiques. Ce Noé – dont la vie fut dotée de plénitudes qui se multipliaient l’une l’autre, puisque la tradition le fait mourir à 650 ans – de ce Noé donc à qui Dieu avait parlé et qui avait obéi, est venue toute une descendance qui a repeuplé la terre. Sem et sa lignée vivent de moins en moins longtemps. Ils ont des fils et des filles. Ils s’établissent à Ur, en Babylonie.
L’histoire devient notre histoire. L’histoire de Téra, le père d’Abram. Celle de son fils, Abram. Celle d’une femme, Saraï, une femme sans enfant. Celle d’une famille qui émigre en Syrie, très loin, au nord-ouest d’Ur.
Dieu parle à Abram – qui ne s’appelle pas encore Abraham (père d’une multitude) mais « seulement » Abram (père élevé, vénérable) – comme il avait parlé à Noé. Et Abram obéit, comme Noé avait obéi. L’homme sans avenir, sans descendance, s’en va avec une promesse d’avenir, et une promesse de terre.
Abram ne dit rien encore, mais tous ses actes montrent qu’il entre dans le dialogue que Dieu lui propose. Il prend appui sur la parole de Dieu et engage toute sa vie dans une direction nouvelle.
Et depuis Abram, Dieu attend notre réponse et notre obéissance. Sa promesse se transmet à tous les croyants qui font confiance à la bénédiction d’Abram et se la transmettent de père en fils, de mère en fille, dans toutes les familles de la terre.