Vendredi 25 Mars 2016

Temps

Vendredi Saint

Semaine

Semaine Sainte

Complément

Mort du Christ

Psaume

Psaume 39 (38)

L’homme n’est qu’un souffle

2
J’ai dit : « Je garderai mon chemin
 
sans laisser ma langue s’égarer ;
 
je garderai un bâillon sur ma bouche,
 
tant que l’impie se tiendra devant moi. »

3
Je suis resté muet, silencieux ;
 
 je me taisais, mais sans profit. *
 
Mon tourment s’exaspérait,
4
 mon cœur brûlait en moi.
 
Quand j’y pensais, je m’enflammais,
 
et j’ai laissé parler ma langue.

5
Seigneur, fais-moi connaître ma fin,
 
 quel est le nombre de mes jours :
 
je connaîtrai combien je suis fragile.
6
Vois le peu de jours que tu m’accordes :
 
ma durée n’est rien devant toi.

 
L’homme ici-bas n’est qu’un souffle ;
7
il va, il vient, il n’est qu’une image.
 
Rien qu’un souffle, tous ses tracas ;
 
il amasse, mais qui recueillera ?

 
          ~

8
Maintenant, que puis-je attendre, Seigneur ?
 
Elle est en toi, mon espérance.
9
Délivre-moi de tous mes péchés,
 
épargne-moi les injures des fous.

10
Je me suis tu, je n’ouvre pas la bouche,
 
car c’est toi qui es à l’œuvre.
11
Éloigne de moi tes coups :
 
je succombe sous ta main qui me frappe.

12
Tu redresses l’homme en corrigeant sa faute, †
 
tu ronges comme un ver son désir ; *
 
l’homme n’est qu’un souffle.

13
Entends ma prière, Seigneur, écoute mon cri ;
 
ne reste pas sourd à mes pleurs.
 
Je ne suis qu’un hôte chez toi,
 
un passant, comme tous mes pères.

14
Détourne de moi tes yeux, que je respire
 
avant que je m’en aille et ne sois plus.

Lectures du jour

Commentaire

Quel antidote à la misère personnelle ?

Avoir le blues… cela arrive une fois ou l’autre. Les paroles bibliques décrivent souvent notre état intérieur. Pour certains, la vie est joyeuse, colorée… Mais pour d’autres, il semble que la grisaille matinale dure tout le jour…
Ce passage des Lamentations s’adresse à eux. Prenez bien la mesure des images qui expriment des états d’âme ô combien vrais. Jamais les récits bibliques ne promettent un ciel bleu tous les jours. Laissons-nous entraîner dans la profondeur de l’expérience humaine dont les textes de l’Ecriture sont témoins. À partir de ces constatations réalistes, posons-nous alors ces questions : Comment continuer ? Où s’accrocher ? Quelle issue ? Pas de blabla, pas d’idéalisme. Une seule poulie pour hisser notre vie hors de l’eau : la fidélité du Seigneur (v. 22). Ce Vendredi nous rappelle celle du Fils au Père dans l’obéissance absolue et Pâques célébrera celle du Père au Fils qu’il réveille de la mort.
Cette fidélité est célébrée comme l’unique recours valable. Elle repose sur des expériences antécédentes qui nous incitent à la confiance : celles du peuple d’Israël, celles des témoins bibliques auxquelles nous pouvons souvent identifier les nôtres. Puiser dans l’histoire personnelle et des témoignages d’autres personnes nous est un réconfort en temps de crise(s). Découvrir cette fidélité divine qui nous attend aux carrefours de notre existence, aux profondeurs de nos doutes, sur les cols et sommets de nos joies, voilà l’invitation, le trésor (v. 24), l’antidote.
« Agneau de Dieu, Jésus mon roi, tu vins vider la coupe amère que mon péché remplit pour toi. Ton sang condamnerait la terre, mais ton amour devient sa loi. » (PCT n° 295)

Sujets de prière

Oraison

Seigneur notre Dieu,
nous savons que tu nous aimes sans mesure.
Tu n’as pas refusé de livrer ton Fils à la mort sur la croix,
mais l’as donné pour sauver le monde.
Aujourd’hui encore, montre‐nous ton amour
et accorde‐nous de suivre ton Fils Jésus Christ
dans le mystère de sa Pâque,
lui qui est béni pour les siècles des siècles.

Cantique 33-16 (du recueil Alléluia)

Jour de douleur