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Criez de joie pour Dieu, notre force,3
Jouez, musiques, frappez le tambourin,4
Sonnez du cor pour le mois nouveau,5
C’est là, pour Israël, une règle,6
Il en fit, pour Joseph, une loi7
« J’ai ôté le poids qui chargeait ses épaules ;8
« Quand tu criais sous l’oppression, je t’ai sauvé ; †9
« Écoute, je t’adjure, ô mon peuple ;10
Tu n’auras pas chez toi d’autres dieux,11
« C’est moi, le Seigneur ton Dieu, †12
« Mais mon peuple n’a pas écouté ma voix,13
Je l’ai livré à son cœur endurci :14
« Ah ! Si mon peuple m’écoutait,15
Aussitôt j’humilierais ses ennemis,16
« Mes adversaires s’abaisseraient devant lui ;17
Je le nourrirais de la fleur du froment,
Commentaire
Encore des choses à dire, que vous ne pourriez pas supporter …
A ma confirmation, le pasteur avait choisi ce passage, en disant qu’il nous restait encore beaucoup à découvrir et que nous étions trop inexpérimentés encore sur le chemin de la foi pour tout saisir. Et je pense qu’il n’avait pas tort, que nous avions tous bien du chemin à parcourir, mais qu’il ne fallait pas attendre d’avoir tout compris de l’Evangile pour s’engager à la suite du Christ.
Non qu’il y aurait de nouvelles révélations sensationnelles à recevoir, mais que nous devons méditer et méditer à nouveau l’Evangile pour y pénétrer.
Lorsque Jésus dit à ses disciples qu’ils ne pourraient pas en supporter plus, c’est aussi parce qu’ils n’ont pas encore vécu la semaine de la Passion et que ce n’est à partir de celle-ci que l’on peut relire, supporter (dans le sens de comprendre) tout ce que Jésus a dit dans son ministère.
Le Saint-Esprit éclairera tout cela pour nous, chaque fois à nouveau, car dans notre vie chrétienne, nous passons souvent de l’impression d’avoir compris à celle de ne plus rien comprendre. Le Saint-Esprit travaille alors patiemment en nos cœurs pour éclairer la bonne nouvelle de l’Evangile.
C’est lui qui conduit la communauté et nous maintient ainsi en communion les uns avec les autres en Christ.
Passer de l’affliction à la joie ? À la joie mauvaise du monde se substitue la joie inaliénable des disciples, témoins d’une humanité nouvelle. Les catéchismes réformés classiques évoquent cette joie des croyants causée par la certitude d’avoir été saisis par Dieu, d’avoir été adoptés. Certes, le croyant a ses hivers, mais cela est dû à un affaiblissement de cette relation passionnée qu’il avait d’abord trouvée avec le Christ : « Car, au lieu de demeurer en Christ, le croyant se contente de le visiter de temps en temps » (Catéchisme de Fisher). « Jusqu’ici, vous n’avez rien demandé en mon nom … Demandez et vous recevrez, si bien que votre joie sera parfaite ».