2
Seigneur, qu’ils sont nombre
ux mes adversaires,
nombreux à se lev
er contre moi,
3
nombreux à déclar
er à mon sujet :
« Pour lui, pas de sal
ut auprès de Dieu ! »
4
Mais toi, Seigne
ur, mon bouclier,
ma gloire, tu tiens ha
ute ma tête.
5
À pleine voix je cr
ie vers le Seigneur ;
il me répond de sa mont
agne sainte.
6
Et moi, je me co
uche et je dors ;
je m’éveille : le Seigne
ur est mon soutien.
7
Je ne crains pas ce pe
uple nombreux
qui me cerne et s’av
ance contre moi.
8
Lève-t
oi, Seigneur !
Sauve-m
oi, mon Dieu !
Tous mes ennemis, tu les fr
appes à la mâchoire ;
les méchants, tu leur br
ises les dents.
9
Du Seigneur vi
ent le salut ;
vienne ta bénédicti
on sur ton peuple !
Commentaire
Une affaire de confiance
Jésus marche sur l’eau et Pierre le rejoint sur la mer ! Quel récit extraordinaire ! Au moment de rédiger son évangile, Matthieu connaît le récit de Marc. C’est lui qui ajoute l’épisode de Pierre qui rejoint Jésus sur l’eau.
Ainsi, Matthieu nous invite à nous identifier à Pierre : comment faire confiance à Jésus dans ma vie ? Comment avancer alors que, parfois, les événements paraissent aussi contraires que le vent du lac de Génésareth ? Pierre devient l’image d’un chemin de foi qui peut être le nôtre.
Pour s’engager sur le chemin de la foi, il faut se mouiller, faire le pari de la confiance. Compagne de traversée, la communauté des disciples rassemblée dans la barque encourage Pierre à se lancer.
La peur et le doute font bien partie du chemin de foi, tout comme la prière : c'est le cri de l'appel au secours : «Seigneur, sauve-moi !»
Prier, c’est remettre à Dieu tout ce que nous sommes : nos peurs, nos doutes, nos besoins personnels et ceux des autres.
Vécus dans la prière, la peur et le doute ne sont plus le contraire de la foi et de la confiance : ils sont simplement des émotions que nous osons vivre devant Dieu pour avancer et laisser grandir la confiance.
C’est après le chemin parcouru, une fois revenu dans la barque, que les disciples peuvent reconnaître que Jésus est le Fils de Dieu. Dans nos vies, c’est souvent aussi après un chemin difficile que nous pouvons reconnaître la présence de Dieu au fil du chemin.