1
Garde-m
oi, mon Dieu :
j’ai fait de t
oi mon refuge.
2
J’ai dit au Seigneur : « Tu
es mon Dieu !
Je n’ai pas d’autre bonhe
ur que toi. »
3
Toutes les idoles du pays,
ces die
ux que j’aimais, †
ne cessent d’ét
endre leurs ravages, *
et l’on se r
ue à leur suite.
4
Je n’irai pas leur offrir le s
ang des sacrifices ; *
leur nom ne viendra p
as sur mes lèvres !
5
Seigneur, mon part
age et ma coupe :
de toi dép
end mon sort.
6
La part qui me revi
ent fait mes délices ;
j’ai même le plus b
el héritage !
7
Je bénis le Seigne
ur qui me conseille :
même la nuit mon cœ
ur m’avertit.
8
Je garde le Seigneur devant m
oi sans relâche ;
il est à ma droite : je su
is inébranlable.
9
Mon cœur exulte, mon
âme est en fête,
ma chair elle-même rep
ose en confiance :
10
tu ne peux m’abandonn
er à la mort
ni laisser ton ami v
oir la corruption.
11
Tu m’apprends le chem
in de la vie : †
devant ta face, débordem
ent de joie !
À ta droite, éternit
é de délices !
Commentaire
Entre maturation et soudaineté
« Aussitôt les deux aveugles retrouvèrent la vue » (v. 34). Cette instantanéité m’étonne.
Je me rappelle avoir vu un film sur le taoïsme, une des grandes religions de la Chine : une spiritualité de la lenteur, du non-agir, de la maturation douce par laquelle l’être humain acquiert une grande longévité. Suivant cette piste, le taoïsme a développé une approche profonde de la médecine. Dans les spiritualités contemporaines aussi, l’idée d’une guérison et d’un bien-être procurés par une sagesse de vie est assez à la mode.
L’intervention de Jésus me semble pourtant se démarquer des approches modernes de guérison en lien avec la spiritualité.
Même s’il arrive parfois que certains sont guéris « au nom de Jésus », la grande majorité des malades qui invoquent le pouvoir guérissant du Christ restent malades. Jésus cependant accompagne leur malheur, les soutient, allège les souffrances humaines. C’est dans la confiance constante et fidèle que le croyant apprend à vivre malgré une grave maladie.
Alors voici tracé un chemin de guérison et de libération.
Jésus est un chemin et une sagesse de vie qui permet une meilleure santé mentale. Mais que faire des interventions soudaines, certes rares et pourtant réelles, de Jésus ? Pourquoi s’émeut-il seulement du sort de ces deux aveugles alors que, dans la foule qui le suit, d’autres personnes certainement auraient aimé être guéries d’une jambe raide, d’un dos usé, d’une ouïe diminuée, d’un poumon rétréci ?
Dans une présence aimable et pleine de grâce, une liberté souveraine et soudaine croise le chemin lent et long des guérisons que j’appelle dans la foi.