1
Chantez au Seigne
ur un chant nouveau,
car il a f
ait des merveilles ;
par son bras très saint, par sa m
ain puissante,
il s’est assur
é la victoire.
2
Le Seigneur a fait conn
aître sa victoire
et révélé sa just
ice aux nations ;
3
il s’est rappelé sa fidélit
é, son amour,
en faveur de la mais
on d’Israël ;
la terre tout enti
ère a vu
la vict
oire de notre Dieu.
4
Acclamez le Seigne
ur, terre entière,
sonnez, chant
ez, jouez ;
5
jouez pour le Seigne
ur sur la cithare,
sur la cithare et t
ous les instruments ;
6
au son de la tromp
ette et du cor,
acclamez votre r
oi, le Seigneur !
7
Que résonnent la m
er et sa richesse,
le monde et to
us ses habitants ;
8
que les fleuves b
attent des mains,
que les montagnes ch
antent leur joie,
9
à la face du Seigneur, car il vient
pour gouvern
er la terre, *
pour gouverner le m
onde avec justice
et les pe
uples avec droiture !
Commentaire
Pas si bucolique …
Le berger est un chef, un conducteur, un responsable.
Mais a-t-il pour autant tout le pouvoir?
Quand bien même la vie du troupeau est entre ses mains, celui-ci ne lui appartient pas. Il devra en rendre compte à la bête près.
C’est pourquoi la centième brebis de l’Evangile, l’égarée, nécessite qu’on la retrouve.
Le 1 % ici n’est pas la marge d’erreur ou de perte admise; il est l’honneur professionnel du berger.
La métaphore évangélique qui fait de Jésus, Bon Berger, la Porte parce qu’il se couche dans l’entrée de l’enclos et appelle chacune de ses brebis par son nom ne fait pas pour autant de nous des «moutons» – au sens bêlant du terme.
Chacun de nous a son individualité, son besoin, selon les moments de la vie, de plus ou moins de société, de plus ou moins de solitude.
Chacun de nous a reçu lors du baptême, sa part d’Esprit Saint, sa vocation propre dans le monde, les charismes comme autant d’instruments bienvenus pour l’exercer.
Chacun de nous, quoique brebis du Seigneur, devient ainsi berger d’autres brebis du Seigneur: des personnes, la famille dont il est membre ou fondateur; des tâches dont il est chargé – dont pas une ne doit se perdre, s’échapper, aller brouter ailleurs.
Berger, chacun de nous l’est aussi de l’immense troupeau des pensées qui lui traversent le cerveau de jour comme de nuit, troupeau tumultueux, indiscipliné s’il en est.
Essayez de maîtriser et conduire le troupeau de vos pensées, surtout lors de la prière ou la méditation biblique! Il y a pas mal de coups de houlettes à donner pour raccrocher les fuyards et de coups de bâton ferré pour chasser les intrus …
Les yeux fermés, tournés vers votre paysage intérieur, vous avez fort à faire à gérer ce petit monde!
Vous êtes vraiment le rude berger, la bergère futée qu’il faut. C’est alors qu’il faut vous mettre à l’école du Berger, vous inscrire en stage chez lui: par la Parole, la prière, la méditation.