14
Tel est le dest
in des insensés
et l’avenir de qui
aime les entendre :
15
troupeau parqu
é pour les enfers
et que la m
ort mène paître.
À l’aurore, ils feront pl
ace au juste ;
dans la mort, s’effaceront leurs visages :
pour e
ux, plus de palais !
16
Mais Dieu rachètera ma vie aux gr
iffes de la mort :
c’est lu
i qui me prendra.
17
Ne crains pas l’h
omme qui s’enrichit,
qui accroît le l
uxe de sa maison :
18
aux enfers il n’emp
orte rien ;
sa gloire ne descend p
as avec lui.
19
De son vivant, il s’est bén
i lui-même :
« On t’applaudit car tout va bi
en pour toi ! »
20
Mais il rejoint la lign
ée de ses ancêtres
qui ne verront jamais pl
us la lumière.
℟
21
L’homme comblé qui n’est p
as clairvoyant
ressemble au bét
ail qu’on abat.
Commentaire
On repart de zéro ?
La question posée sur le jeûne donne l’impression que certains habitants sont toujours en exil, bien que revenus dans le pays.
La réponse est cinglante : « Vos pratiques religieuses ne servent à rien si elles ne sont pas faites d’une ouverture à l’Esprit, à l’amour, et s’il n’y a aucune cohérence entre vos actes et votre foi. Soyez d’abord attentifs à votre comportement avec les plus faibles qui sont parmi vous : protégez d’abord la veuve et l’orphelin, les immigrés et les pauvres. »
Après les huit visions spirituelles qui sont à la base du livre de Zacharie, nous retrouvons ici le style majestueux et la verve ironique de ces paroles prophétiques que nous connaissons bien.
Fort est le message et interpellatrice la question pour nous aussi aujourd’hui : quelle cohérence y a-t-il entre nos actes et notre foi ? Celle-ci est-elle seulement une façade derrière laquelle il n’y a que du vide ? Notre cœur est-il rempli d’amour pour notre prochain ? Est-il disponible de se laisser déranger par l’a(A)utre ?
Les commémorations sont importantes, car elles nous permettent de faire corps et de renforcer notre unité. Grâce à elles, nous nous sentons appartenir les uns aux autres.
Mais si, dans le même temps, nous oublions ceux qui souffrent au quotidien, mieux vaudrait ne pas se gargariser de ces cérémonies. Lorsque nous restons dans les souvenirs et le passé, sur la foi de nos prédécesseurs, il y a risque de sclérose. Dieu nous appelle à vivre le présent des expériences avec les gens qui nous entourent.
Pour y parvenir, il y a d’abord à visiter ce qui se passe dans notre cœur : n’est-il pas en train de se transformer en désert, ne sommes-nous pas égarés entre les rêves du passé et du futur ?