Â
1
Pourquoi ce tumulte des nations,Â
Â
2
Les rois de la terre se dressent,Â
Â
Â
3
« Faisons sauter nos chaînes,Â
Â
4
Celui qui règne dans les cieux s’en amuse,Â
Â
5
puis il leur parle avec fureurÂ
Â
6
« Moi, j’ai sacré mon roiÂ
Â
7
Je proclame le décret du Seigneur ! †Â
Â
Â
8
Demande, et je te donne en héritage les nations,Â
Â
9
Tu les détruiras de ton sceptre de fer,Â
Â
10
Maintenant, rois, comprenez,Â
Â
11
Servez le Seigneur avec crainte,Â
Â
12
Qu’il s’irrite et vous êtes perdus :Â
Â
Commentaire
Etre disponible à l'action de Dieu
Suite à la mort de Jean-Baptiste, Jésus se retire à l'écart, mais les foules ne le laissent pas tranquille. Cette présence insistante ne semble pas déranger Jésus : au contraire, il est ému par les foules. Pour lui, chacun a sa place. A la fin du récit, Matthieu mentionne d'ailleurs que des femmes et des enfants étaient présents, en plus des 5000 hommes. Par cette place accordée à l'autre, les cinq pains et deux poissons feront un repas plus rassasiant que le festin d'Hérode, somptueux et immoral, entaché du sang du Baptiste !
Ce miracle de la multiplication des pains est raconté six fois dans les évangiles. Ce qui s'est passé constitue un mystère. J'aimerais plutôt relever la disponibilité des acteurs du récit à l'action de Dieu. Jésus se laisse toucher par les personnes présentes. Il est attentif à leur détresse. Les disciples mettent à disposition ce qu’ils ont et écoutent leur maître. Chacun peut alors manger à sa faim, et il y a même des restes, dont le compte – douze corbeilles – représente en lui-même un message. Finalement, c'est après coup que l'on constate l'extraordinaire de ce qui s'est passé.
Dans ma vie, il en va souvent de même : parfois, j'ai l'impression de ne pas avoir grand-chose à donner et je découvre que cela a enrichi l'autre. Au moment où je les vis, certains événements me semblent anodins. Pourtant, quand je regarde en arrière, j'y découvre le Seigneur à l'œuvre.