2
Dieu, entends ma plainte,
exa
uce ma prière ; *
3
des terres lointaines je t’appelle
quand le cœ
ur me manque.
Jusqu’au rocher trop loin de moi
t
u me conduiras, *
4
car tu es pour moi un refuge,
un bastion, f
ace à l’ennemi.
5
Je veux être chez t
oi pour toujours,
me réfugier à l’abr
i de tes ailes.
~
6
Oui, mon Dieu, tu exa
uces mon vœu,
tu fais largesse à ceux qui cr
aignent ton nom.
7
Accorde au roi des jo
urs et des jours :
que ses années devi
ennent des siècles !
8
Qu’il trône à jamais devant la f
ace de Dieu !
Assigne à sa garde Amo
ur et Vérité.
9
Alors, je chanterai sans c
esse ton nom,
j’accomplirai mon vœu jo
ur après jour.
Commentaire
Discerner les esprits
Tout comme l’apôtre Paul, Jean est bien conscient des risques de division dans la communauté. Non pas le désaccord causé par des façons différentes d’exprimer la foi et ses enjeux, mais celui que provoque l’enseignement des « prophètes de mensonge », appelés aussi « antichrists ».
Plutôt que dresser une liste noire des « hérésies » ou de « mettre à l’index » tel traité ou discours, Jean se contente de pointer une perversion introduite dans l’enseignement apostolique reconnu : nier que Jésus-Christ fût le Messie, ne voir en lui que l’homme Jésus – un grand rabbi – sans discerner en sa personne l’Envoyé de Dieu (1 Jn 2,22-23).
L’apôtre exhorte donc ses lecteurs à ne pas porter foi à ce qu’enseignent des opportunistes qui, ayant acquis une bonne notoriété dans le « monde », sont maintenant implantés dans les Eglises et tentent d’y accréditer leur(s) doctrine(s) fautive(s). Il n’hésite pas à montrer d’où ils tirent leurs idées : du « Prince de ce monde », accusateur et diviseur des chrétiens (v. 5).
En ces temps où la filiation divine de Jésus est plus que jamais relativisée par ceux-là mêmes qui devraient la proclamer, il est bon de nous laisser questionner par cette page de l’épître de Jean et partager avec joie la certitude qu’elle développe : « Vous, chers enfants, ...