2
Criez de joie pour Dieu, notre force,3
Jouez, musiques, frappez le tambourin,4
Sonnez du cor pour le mois nouveau,5
C’est là, pour Israël, une règle,6
Il en fit, pour Joseph, une loi7
« J’ai ôté le poids qui chargeait ses épaules ;8
« Quand tu criais sous l’oppression, je t’ai sauvé ; †9
« Écoute, je t’adjure, ô mon peuple ;10
Tu n’auras pas chez toi d’autres dieux,11
« C’est moi, le Seigneur ton Dieu, †12
« Mais mon peuple n’a pas écouté ma voix,13
Je l’ai livré à son cœur endurci :14
« Ah ! Si mon peuple m’écoutait,15
Aussitôt j’humilierais ses ennemis,16
« Mes adversaires s’abaisseraient devant lui ;17
Je le nourrirais de la fleur du froment,
Commentaire
Croire et agir
Ce sont sans aucun doute les lignes de l’épître les plus commentées depuis la Réforme, tellement elles semblent se démarquer de la théologie de Paul qu’on pourrait résumer ainsi: être sauvé par la foi seule et non par les œuvres.
A la différence de Paul, Jacques n’oppose pas «la foi en Christ» aux «œuvres de la loi». Il insiste au contraire sur la complémentarité de la foi et des actes, de cette foi qui n’est donc pas une simple adhésion de l’intelligence à une manière de comprendre Dieu, mais bien un cheminement, en actes, à la suite du Christ. D’où l’importance des «œuvres»!
L’exemple donné, celui d’une personne qui a faim et à qui l’on dit: «va en paix...» est tout à fait parlant. Son besoin premier n’est pas reconnu puisqu’on ne lui donne rien à manger. On est alors bien loin de l’action du Dieu de la Bible, qui nourrit largement et rassasie!
Jacques insiste: une déclaration de foi reste vide si elle ne s’enracine pas dans une relation vivante au Christ, et donc dans une pratique.
La foi est agissante en l’être humain – comme elle l’a été chez Abraham ou Rahab – ou elle n’est pas!
Alors oui, nous sommes appelés à unifier notre vie par la foi et les œuvres, non pas pour monnayer quoi que ce soit, mais bien pour répondre à l’amour premier dont Dieu nous a aimés, un amour qui agit!