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Dieu, entends ma plainte,Â
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3
des terres lointaines je t’appelleÂ
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car tu es pour moi un refuge,Â
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5
Je veux être chez toi pour toujours,Â
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6
Oui, mon Dieu, tu exauces mon vÅ“u,Â
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7
Accorde au roi des jours et des jours :Â
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8
Qu’il trône à jamais devant la face de Dieu !Â
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9
Alors, je chanterai sans cesse ton nom,Â
Commentaire
Aimer, c’est tout de même exiger !
Telles sont les paroles que Nahum avait à proclamer contre Ninive ! Elles étaient plus explicites et violentes que celles de Jonas, et pourtant Nahum ne s’est pas défilé. On comprendrait pourtant qu’il eût été tenté de se soustraire à cette mission ! Ceux qui étaient visés devaient être terrorisés ou furieux.
Aujourd’hui, de tels propos nous heurtent.
D’une part parce qu’ils sont dénués de diplomatie et d’autre part parce que nous ne sommes plus habitués à entendre Dieu parler de manière si menaçante. Dieu aurait-il changé de langage ? A moins que ce soit nous qui lui prêtons un ton plus doux et des propos plus patients.
Cependant, Dieu tient toujours les mêmes propos.
Il ne peut pas se taire lorsqu’il voit au sein de la société humaine « sortir celui qui trame le mal » et ceux qui « ne sont plus que ronces entrelacées »… Nous non plus ne devrions pas nous taire.
Le Christ ne nous envoie pas allumer les feux de la violence, mais compte sur nous cependant pour dénoncer et fustiger ceux qui servent les puissances de mort.
Dieu a choisi de nous conduire vers la vie.
Ce n’est pas seulement un chemin de confiance et d’espérance, c’est également celui de l’exigence.