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À pleine voix, je crie vers le Seigneur !3
Je répands devant lui ma plainte,4
Lorsque le souffle me manque,5
Regarde à mes côtés, et vois :6
J’ai crié vers toi, Seigneur ! *7
Sois attentif à mes appels :8
Tire-moi de la prison où je suis,Temps du carême
Mardi
Épître aux Hébreux, Chap. 12, v. 1-13
Intentions de prière proposées par le Conseil oecuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d'Eglises réformées (CMER)
O Dieu,
dont la grandeur est incompréhensible
et la bonté infinie,
tu ne t’irrites que pour corriger,
tu ne châties que pour mieux épargner,
et tu connais mieux que nous
ce qu’il nous faut pour notre salut;
donne-nous toi-même ce que tu nous ordonnes,
et soutiens-nous contre les attaques du mal,
afin que nous puissions avoir part
à la vie de ton Royaume.
Viens, ô saint Esprit du Seigneur
Commentaire
La nuée de témoins
L’expression la «nuée des témoins», très prisée au 19e siècle autour d’Alexandre Vinet, a été utilisée dans une ambiance «missionnaire», pour inviter les chrétiens à donner leur témoignage.
Le nombre des témoins de Jésus-Christ – en grec, cela se dit ‘martyrs’… – est incalculable, dense comme un nuage. On en repère d’authentiques dans l’Ancien Testament, qui déjà précèdent leur Maître ! À plus forte raison dans les écrits chrétiens qui circulent au premier siècle. Ils sont aussi les moteurs de l’histoire de l’Eglise, même débutante.
Le terme a été repris aussi dans une perspective œcuménique de reconnaissance mutuelle du témoignage dû à la Parole par chaque confession chrétienne. «Les regards fixés sur Jésus»: cette belle confession de foi brille au cœur du message chrétien.
Les images sont celles du combat ou du sport: l’endurance physique.
Elles nous font entrer aussi dans le domaine de l’éducation, si tant est que ce mot signifie «conduire hors de» – hors de l’ignorance.
Dans l’esprit des anciens, l’éducation reposait sur la répréhension, voire le châtiment – que seul le père ou une autorité de type paternel avait le droit d’infliger.
«C’est pour votre éducation que vous souffrez. C’est en fils que Dieu vous traite».
Les chicanes que les croyants d’alors subissent ne sont pas le signe de l’abandon de Dieu. Au contraire, Hébreux invite ses lecteurs à considérer ces épreuves comme une preuve de la paternité active de Dieu, qui dirige les siens, les exerce, les remettant ou conservant dans le droit chemin de sa volonté.
Cette correction tournera à leur profit : marchant sur les traces de Jésus lui aussi mis à l’épreuve par le Père, ils peuvent trouver en lui le courage de la foi dans tous les parcours semés d’obstacles.