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2
Seigneur, entends ma prière :Â
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3
Ne me cache pas ton visageÂ
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4
Mes jours s’en vont en fumée,Â
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5
mon cÅ“ur se dessèche comme l’herbe fauchée,Â
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6
à force de crier ma plainte,Â
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7
Je ressemble au corbeau du désert,Â
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8
je veille la nuit,Â
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9
Le jour, mes ennemis m’outragent ;Â
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10
La cendre est le pain que je mange,Â
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11
Dans ton indignation, dans ta colère,Â
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12
l’ombre gagne sur mes jours,Â
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13
Mais toi, Seigneur, tu es là pour toujours ;Â
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14
Toi, tu montreras ta tendresse pour Sion ;Â
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15
Tes serviteurs ont pitié de ses ruines,Â
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16
Les nations craindront le nom du Seigneur,Â
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17
quand le Seigneur rebâtira Sion,Â
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18
il se tournera vers la prière du spolié,Â
Commentaire
Un homme juste, Dieu, Satan et un pari… stupide?
Ce livre débute comme un conte: «Il était une fois…»
Et comme dans tout conte, les événements nous amènent au travers des péripéties du héros à une réflexion sur le sens de la vie.
Or, dans ce conte, il s’agit d’un pari, d’un défi proposé à Dieu par l’accusateur.
Ce pari met en question la relation entre Job et lui: ne serait-elle basée que sur la sécurité que Dieu procure à Job, une «assurance parapluie» qui protège des coups durs?
Et Dieu accepte le pari. Pourquoi?
Peut-être que cela nous donne envie de nous détourner d’un Dieu qui autorise les souffrances et les deuils, de fermer ce livre. Je vous invite pourtant à persévérer dans sa lecture en vous laissant guider par Job. Le parcours initiatique de notre héros va nous emmener à travers ses questions et ses réflexions aux deux vraies questions de ma vie.
Sur quoi ma foi repose-t-elle?
Qui est Dieu pour moi?
Est-il un Dieu avec lequel je passe des contrats?
Ou mon amour pour lui est-il totalement gratuit?
Ou est-il celui qui croit en moi au-delà de toute espérance?