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2
Les cieux proclament la gl
oire de Dieu,
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le firmament raconte l’ouvr
age de ses mains.
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3
Le jour au jour en l
ivre le récit
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et la nuit à la nuit en d
onne connaissance.
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4
Pas de par
oles dans ce récit,
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pas de v
oix qui s’entende ;
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5
mais sur toute la terre en par
aît le message
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et la nouvelle, aux lim
ites du monde.
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LÃ , se trouve la deme
ure du soleil : â€
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6
tel un époux, il par
aît hors de sa tente,
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il s’élance en conquér
ant joyeux.
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7
Il paraît où comm
ence le ciel, â€
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il s’en va jusqu’où le ci
el s’achève :
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rien n’éch
appe à son ardeur.
Commentaire
Jérémie chez le potier
Quelle belle image !
Un potier n’arrive pas à réaliser son idée. Il pourrait se fâcher, jeter l’argile par terre, détruire, abandonner. Mais non, il continue jusqu’à ce qu’il arrive à son but.
Comment ne pas voir dans cette image Dieu, le grand potier du monde qui, sans se lasser et malgré ses déceptions essaie toujours à nouveau de modeler son peuple, pour qu’il soit son œuvre et revienne à lui ?
Dieu le souligne : « J’agis envers mon peuple comme ce potier ». Il peut donner vie, il peut détruire aussi. Il est libre de ses réactions. Mais l’homme l’est également. Et voici tout le défi ! Si l’homme refuse de se laisser modeler par le Seigneur, c’est sa liberté … mais son malheur aussi, car en Dieu seul réside notre bonheur !
Ce que l’on peut retenir de ce texte, au-delà des menaces de punition et d’abandon divins, ce sont les appels à la conversion. Dès qu’Israël se repent, Dieu lui pardonne. Il garde beaucoup d’amour malgré la virulence des mots. Ce texte me fait penser à un père déçu du comportement de son enfant, mais prêt au pardon et au changement.
Et enfin, il nous rappelle que, nonobstant cette parabole de l’argile et du potier, nous ne sommes pas pour autant dans la main de Dieu comme des marionnettes. Libres nous sommes, de cette liberté dangereuse et merveilleuse qui nous permet de faire des choix. Vais-je accepter d’être modelé par Dieu, participant avec lui à ma genèse, ou non ?