2
Seigneur, le roi se réjouit de ta force ;3
Tu as répondu au désir de son cœur,4
Tu lui destines bénédictions et bienfaits,5
La vie qu’il t’a demandée, tu la lui donnes,6
Par ta victoire, grandit son éclat :7
Tu mets en lui ta bénédiction pour toujours :8
Oui, le roi s’appuie sur le Seigneur :14
Dresse-toi, Seigneur, dans ta force :
Commentaire
La patate chaude…
Festus se présente au roi Agrippa – encore une créature de l’empereur – comme un haut fonctionnaire respectueux des lois romaines et des procédures précises qu’elles imposent ; zélé aussi – il souligne qu’en tout il a fait vite – et peut-être un peu carriériste : il veut rédiger un préavis motivé qui accompagne le prisonnier chez l’empereur ; et comme il ne sait que dire, il attend l’avis d’Agrippa dont il reprendra sans doute les mots.
Tout cela est à la fois bienveillant, cauteleux, huileux, un brin cynique et, pour tout dire, comique.
Un cortège imposant, qui aurait pu impressionner Paul. Mais non ! Cela sert la volonté de Dieu, dont Paul se veut le serviteur, que le salut offert en Christ soit absolument public et publié.
Pauvre Festus ! Lui qui a l’habitude d’expédier – aussi au sens brutal de ce verbe – les affaires de sécurité publique, le voilà coincé par des controverses religieuses auxquelles il n’entend rien, et «un certain Jésus» que certains disent mort et d’autres proclament vivant.
Broutilles pour le Romain, scandale pour les Juifs, qui tirent bon parti d’une controverse vénéneuse.
Si Jésus est mort, les Juifs sont confortés dans leur religion de «la lettre» ; celui qui se prétendait Messie n’est qu’un imposteur. S’il est vivant, alors c’est grave : Dieu a ressuscité des morts pour notre justification Celui qui a porté nos péchés – c’était bien ce Messie annoncé par les prophètes… et on a loupé le train !